« Le futur est déjà là, il n’est juste pas distribué équitablement encore. » – William Gibson. L’industrie des véhicules électriques n’est sans doute pas à l’abri de cet adage cyberpunk, et la startup Arrival pourrait bien en être la preuve. Créée il y a huit ans, elle avait pour mission ambitieuse de transformer radicalement la productivité de la construction des véhicules électriques, faisant fi des mégafabriques pour se concentrer sur des micro-usines locales. Malheureusement, la petite aventure s’est avérée être tout sauf une ballade tranquille dans le parc technologique.
L’entreprise avait fièrement annoncé que ses micro-usines automatisées produiraient simultanément des voitures pour Uber, des vans électriques pour UPS et des bus pour le Royaume-Uni, l’Italie et la Californie. Toutefois, l’épopée d’Arrival ces 15 derniers mois raconte une histoire très différente. La start-up a fait face à quatre vagues de licenciements, réduit ses objectifs de production et abandonné ses programmes de voitures pour Uber et de bus. Elle aurait même du mal à respecter les exigences de dépôt de la Securities and Exchange Commission.
« L’ambitieuse start-up électrique Arrival peine à respecter ses promesses et fait face à des difficultés financières. »
Pour couronner le tout, Arrival traverse une période de changement de leadership tumultueuse. Les fondateurs du projet ont quitté le navire, laissant les rênes à l’ancien dirigeant de Marvel, Peter Cuneo. Cela annonce-t-il le premier épisode d’une nouvelle série de super-héros du secteur technologique ou simplement le générique de fin d’une start-up autrefois prometteuse ?
À l’heure actuelle, la situation financière d’Arrival est précaire, et les licenciements se suivent à un rythme alarmant. Cependant, l’entreprise reste confiante quant à son modèle de micro-usines, qu’elle promet comme étant le véritable « game changer » de l’industrie automobile. Fera-t-elle un virage à 180 degrés et prouvera que la distribution équitable du futur n’est qu’une question de temps ?
On dit que plus grand est l’espoir, plus dure est la déception. Arrival prévoyait de transformer l’industrie automobile avec ses véhicules électriques innovants. Aujourd’hui, la valeur marchande de l’entreprise n’est plus que de 20 millions de dollars, une somme dérisoire par rapport à son évaluation initiale de 13 milliards de dollars. Espérons qu’Arrival ne devienne pas le Titanic de l’industrie des véhicules électriques. Si tel est le cas, souhaitons que ses ambitions coulent avec elle, mais pas ses idées. Car comme le disait Thomas Edison, « il n’y a pas d’échec. Il y a seulement des expériences. »
Pas d’Arrivée en vue pour cette start-up électrique
Arrival, échec
Source : Techcrunch