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Credits image : Matthew Poetker / Unsplash

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Le Parkinson, bientôt une maladie du passé grâce à un implant spinal ?

Est-ce possible pour un patient atteint de la maladie de Parkinson de marcher à nouveau normalement grâce à un implant spinal ? En France, Marc, un homme de 62 ans à Bordeaux, a pu parcourir pas moins de 6 km sans problème grâce à une telle prouesse médicale. Ce patient qui souffrait de graves troubles de la mobilité dus à cette maladie dégénérative est-il la preuve vivante d’un pas de géant dans la recherche sur la maladie de Parkinson ?

Voici deux ans, Marc a subi une « procédure neurochirurgicale de précision » à l’Hôpital Universitaire de Lausanne (CHUV), qui a facilité cette recherche. Mais en quoi consiste cette procédure exactement ? Une électrode a été placée contre sa moelle épinière et un générateur d’impulsions électriques sous la peau de son abdomen. Pourquoi cet appareillage spécifique ? L’implant ne cible pas les régions du cerveau affectées par la perte de neurones produisant de la dopamine, comme le font souvent les traitements conventionnels de la maladie de Parkinson. Au lieu de cela, il se concentre sur la zone de la colonne vertébrale associée à l’activation des muscles des jambes pour marcher.

Un espoir pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Comment cet appareil fonctionne-t-il exactement ? La procédure a utilisé une carte personnalisée de la moelle épinière de Marc, identifiant les emplacements spécifiques signalant les mouvements des jambes. Lorsque Marc tente de marcher, un capteur de mouvement sur chaque jambe active l’implant qui envoie alors des impulsions électriques aux neurones spinaux ciblés, s’adaptant à son mouvement en temps réel. Mais à quel point cet appareillage est-il efficace ?

La réponse est impressionnante ! « En réponse à une stimulation précise de la moelle épinière lombaire, j’ai observé pour la première fois d’importantes améliorations des déficits de la démarche dus à la maladie de Parkinson », a déclaré Jocelyne Bloch, professeure et neurochirurgienne au CHUV. A en croire ses propos, on se dirige vers une solution innovante pour les patients. Le patient lui-même affirme qu’il peut marcher pratiquement normalement avec la stimulation après plusieurs semaines de rééducation. Aujourd’hui, il la porte environ huit heures par jour, ne l’éteignant que pour dormir ou se reposer pendant un certain temps.

Cependant, les chercheurs préviennent que passer d’une approche sur mesure pour une personne à une optimisation pour une utilisation à grande échelle est un immense pas à franchir. Est-ce que cela signifie qu’il faut tempérer notre enthousiasme ? Grégoire Courtine et Bloch, co-responsables, travaillent sur une version commerciale du neuroprothétique en collaboration avec Onward Medical. Bien qu’il reste un long chemin à parcourir, leur ambition est claire : fournir un accès général à cette technologie innovante pour améliorer significativement la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson dans le monde entier.

En attendant, la recherche sur six nouveaux patients se poursuivra en 2024. La Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson finance le travail à venir grâce à un don généreux de 1 million de dollars. En 2021, l’organisation de l’acteur a annoncé avoir contribué à hauteur de plus de 1,5 milliard de dollars à la recherche sur la maladie de Parkinson. Quelle sera la prochaine étape ? Restera-t-on dans l’impasse ou bien verra-t-on bientôt de nouvelles avancées ?

Source : Engadget

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