Connaissez-vous May Mobility, cette start-up spécialisée dans les véhicules autonomes, qui semble se frayer un chemin discret mais efficace au sein de l’industrie automobile? Avec des soutiens de taille comme Toyota et BMW, cette entreprise construit des systèmes de véhicules autonomes comparables à ceux de Cruise et Waymo. Cependant, quelle stratégie adopte-t-elle pour prospérer à l’ombre de ces géants?
Edwin Olson, CEO et cofondateur, insiste sur la différence de leur approche: est-ce judicieux de ne pas viser la production massive et le déploiement spectaculaire dans les grandes métropoles mais plutôt de cibler des villes de taille moyenne avec des contrats pluriannuels et multimillionnaires? May Mobility parviendra-t-elle réellement à atteindre la rentabilité plus tôt et de manière plus stable, étant donné son taux de dépenses considérablement inférieur?
N’est-ce pas commode pour May Mobility d’adopter un tel positionnement, sachant que pour envisager une expansion rapide comme ses concurrents, il lui faudrait bien plus que les 300 millions de dollars déjà levés? Cela inclut la somme récente de 105 millions de dollars annoncée cette semaine, mais peut-on vraiment progresser sans davantage de capital?
Est-ce que la prudence et la stratégie ciblée de May Mobility suffiront-elles pour la distinguer de ses concurrents dans le futur proche?
Quelle est la validité de la stratégie actuelle de May Mobility, qui vend ses véhicules, notamment des minivans Toyota Sienna avec technologie AV, sur une échelle comparable à celle de un ou deux parcours de bus? Comment maintient-elle une discrétion momentanée grâce à son modèle commercial B2B destiné aux villes plutôt qu’aux utilisateurs finaux?
Confrontée aux limitations technologiques actuelles et au coût des véhicules sans conducteur, May Mobility parvient-elle vraiment à emprunter un chemin différent tout en désirant atteindre les mêmes objectifs que Cruise et Waymo? Comment envisage-t-elle de s’infiltrer progressivement dans d’autres segments comme la logistique, le transport de marchandises ou les robotaxis?
En mode expansion, la société dévoile des partenariats dans différentes villes, mais se prépare-t-elle à affronter les inévitables critiques lorsqu’elle voudra se lancer dans des marchés plus visibles? Avec le récent financement de 105 millions de dollars mené par le géant des télécommunications japonais NTT et la participation d’autres investisseurs, pourra-t-elle s’étendre sans attirer les foudres des opposants aux robotaxis notamment sur le front de l’emploi?
À l’heure où May Mobility avance à pas feutrés mais sûrs vers une expansion plus marquée, une interrogation majeure demeure: leur approche mesurée et ciblée est-elle la clé d’une réussite durable ou une contrainte qui la fera stagner à l’ombre des leaders déjà établis?
Source : Techcrunch