Pourquoi Xpressbees, entreprise indienne de logistique, attire-t-elle les investisseurs internationaux malgré ses pertes? La firme, qui opère en coordination avec plusieurs géants de l’e-commerce indiens, vient de lever 80 millions de dollars. Mais cette levée de fonds, menée par le fonds de croissance de la caisse de retraite Ontario Teachers, signe-t-elle une confiance en la croissance fulgurante de l’e-commerce en Inde ou une simple spéculation?
L’évaluation à 1,4 milliard de dollars correspond-elle à une juste estimation des capacités opérationnelles de Xpressbees? En atteignant un financement cumulatif avoisinant les 680 millions de dollars, n’est-on pas en droit de se demander quels retours pour ces investisseurs? D’ailleurs, les termes de cet investissement restent partiellement voilés. La part issue de transactions secondaires, par exemple, demeure non divulguée. Est-ce un manque de transparence ou une stratégie d’attente?
Travaillant avec plus de 1 000 clients, dont des noms notoires comme Paytm et Xiaomi, Xpressbees s’est-il transformé en un maillon essentiel de l’industrie du commerce en ligne en Inde? Sa présence dans plus de 2 000 villes et le traitement de plus de 2,5 millions de commandes par jour démontre-t-il une domination du marché ou une possible sur-extension de ses capacités?
Un fonds de pension canadien indiquerait-il que Xpressbees se prépare pour une introduction en bourse imminente?
Xpressbees trouvera-t-il son chemin vers la rentabilité après s’être détaché de FirstCry en 2015? Amitava Saha et Supam Maheshwari, les cofondateurs, ont-ils l’expertise nécessaire pour surmonter les défis d’une entreprise logistique indépendante? D’ailleurs, quelle est la stratégie d’Xpressbees pour atteindre la rentabilité, et comment les fonds seront-ils alloués pour y parvenir?
Que peut-on déduire du commentaire positif de Deepak Dara de Ontario Teachers, qui souligne les capacités de l’équipe dirigeante et le modèle opérationnel d’Xpressbees? Cette confiance est-elle partagée par l’ensemble des investisseurs, considérant que la société reste non rentable jusqu’à présent?
Comment les 3 milliards de dollars investis par Ontario Teachers’ en Inde se traduiront-ils au sein d’un marché en constante évolution? L’Inde, qui est considérée par Ontario Teachers’ comme un de leurs pays « stratégiques », pourrait-elle réellement ouvrir les portes vers des retours sur investissement significatifs?
Enfin, avec la compétition féroce de firmes établies et de startups comme Delhivery et Shadowfax, comment Xpressbees compte-t-il se démarquer? La récente information rapportée par TechCrunch concernant les discussions avancées de Shadowfax pour lever environ 60 millions de dollars dirigée par TPG NewQuest, doit-elle inquiéter Xpressbees, ou cela démontre-t-il plutôt la vigueur du marché logistique en Inde?
Dans cette course effrénée à la prestance logistique, quel sera le prochain tournant pour Xpressbees, et jusqu’où les investisseurs suivront-ils cette voie potentiellement rentable mais sinueuse?
Source : Techcrunch