Est-il possible qu’un constructeur de lanceurs spatiaux dépasse les frontières de son activité principale pour rayonner dans d’autres secteurs du marché spatial? Depuis quelques trimestres, Rocket Lab semble répondre par l’affirmative, transformant le paysage spatial non seulement avec ses fusées Electron, mais aussi grâce à son expansion dans le domaine des systèmes spatiaux.
Un regard plus attentif sur le dernier rapport de résultats de Rocket Lab nous révèle une entreprise dont les activités sont bien plus diversifiées qu’on ne pourrait le croire. À la surprise générale, ont-ils annoncé un chiffre d’affaires de 68 millions de dollars pour le dernier trimestre. Mais saviez-vous que 46,3 millions de dollars proviennent de sa division systèmes spatiaux, soit une augmentation de 17% par rapport à l’année précédente? Quels produits et services spécifiques sont donc à l’origine de cette croissance flamboyante?
Les composants de satellites, comme les détecteurs d’étoiles, les roues de réaction et les panneaux solaires, ainsi que des véhicules spatiaux complets et le bus satellite Photon, représentent l’essentiel des revenus de Rocket Lab. Mais ces composants sont-ils utilisés sur des missions commerciales ou dans des projets de recherche et développement plus larges avec des partenaires tels que Varda Space et la NASA?
Est-ce que ces composants de Rocket Lab sont à l’origine de son succès grandissant dans le secteur spatial?
Au-delà des systèmes spatiaux, comment évolue la division des fusées chez Rocket Lab? La société a-t-elle été en mesure de maintenir une cadence de lancements efficace, malgré les défis techniques qu’elle a pu rencontrer? Deux lancements réussis au troisième trimestre et la récupération spectaculaire du booster Electron par parachute ont marqué les esprits, mais quels ont été les enseignements tirés de ces missions? Et que dire de ce moteur Rutherford déjà utilisé, qui a « fonctionné à la perfection »?
Le rythme des lancements, cependant, a été perturbé à la suite d’une anomalie pendant la 41e mission d’Electron, entraînant la perte totale de la charge utile. Comment une entreprise comme Rocket Lab gère-t-elle les anomalies? Ont-ils rapidement identifié et corrigé le problème pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise?
Quelle est la portée des ambitions futures de Rocket Lab? Avec 22 missions planifiées l’année prochaine, dont neuf avec récupération de booster et deux missions suborbitales hypersoniques, la compagnie a-t-elle les moyens de ses ambitions? Et ces projets ne sont que la face visible de l’iceberg; quels autres plans ont-ils pour continuer à innover et à élargir leur influence dans l’espace?
Malgré une perte nette de 40,6 millions de dollars, Rocket Lab semble confiant pour les prochains trimestres, anticipant une augmentation de revenus jusqu’à 105 millions de dollars au premier trimestre de 2024. Comment cette confiance se traduit-elle dans leurs investissements et leurs stratégies de croissance? Et surtout, quels seront les prochains coups de maître qui nous surprendront de la part de Rocket Lab?
Source : Techcrunch