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Credits image : Rodion Kutsaiev / Unsplash

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Melon de la Révolution ou Pastèque Émoticône?

Il est toujours amusant de constater comment les emojis peuvent devenir d’ardents symboles politiques. Par exemple, avez-vous déjà pensé à la pastèque comme à un étendard de résistance ? Sur Instagram, des pastèques garnissent les infographies sur la crise humanitaire à Gaza, tandis que les vidéos TikTok appellent à un cessez-le-feu en usant de ce fruit juteux pour évoquer la Palestine.

Ah, l’ingénieuse pastèque ! Ce symbole de protestation palestinien s’avère aujourd’hui une alternative à leur drapeau sur les réseaux sociaux, car certains utilisateurs craignent une censure de leurs contenus sur Gaza. Reposant sur les mêmes teintes vermillon, vert et noir, l’emoji pastèque est devenu une fronde numérique dans une marée rouge, verte et noire.

Face à une répression implacable, une créativité foisonnante fleurit sur les réseaux. Les utilisateurs déjouent les algorithmes de censure par une nouvelle langue codée, l' »algospeak », où les émojis et les sous-entendus remplacent les mots sensibles. Un exemple ? La corn tossée pour évoquer le travail du sexe. Vive l’ingéniosité digitale!

La pastèque, fruit star des réseaux, catalyse l’esprit de solidarité et contourne la surveillance algorithmique.

Et la pastèque dépasse les frontières numériques. L’artiste Jourdan Louise a utilisé sa notoriété TikTok pour lancer un filtre pastèque, promettant de reverser les bénéfices pour l’aide humanitaire à Gaza. Et pouf, en deux jours, plus de 620 000 vidéos avec son filtre ont vu le jour. Viralité quand tu nous tiens!

De fait, la pastèque est bien plus qu’un simple fruit dans la culture palestinienne. Ce symbole de lutte se retrouve dans les assiettes mais aussi dans les allégories. Vera Tamari, céramiste, relate comment toute incursion de rouge, vert et noir pouvait attirer les foudres des autorités israéliennes, qui percevaient cela comme des manifestations politiques.

Et si aujourd’hui, l’emoji pastèque semble conquérir les timelines en guise de solidarité, n’oublions pas qu’à l’époque, il aurait simplement suffi de peindre une pastèque pour se faire confisquer sa toile. Après tout, même l’art culinaire était soumis à la politique.

En somme, sous ses airs désuets, la pastèque est un alpha-protestataire, rafraîchissant les esprits résistants et alimentant la créativité subversive. Si cela prouve une chose, c’est que les empires peuvent chanceler sous le poids du plus humble des fruits. C’est sûrement ça le melon de la révolution, non ? 🍉

Source : Techcrunch

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