« Imaginez un monde où les voitures électriques se chargent plus vite qu’un smartphone ! » Ça pourrait ressembler à une blague, mais chez Polestar, le futur semble aussi pétillant que le champagne au mariage des électrons. Jolie métaphore pour vous introduire au Polestar Day fraîchement célébré à Los Angeles.
La marque suédoise, émanation électrifiée de l’ogre automobile chinois Geely, a déroulé le beau tapis rouge afin de vanter ses charmes à une assemblée d’investisseurs et de journalistes plutôt curieux. La veille de cet événement, l’optimisme semblait avoir pris la poudre d’escampette avec une révision de l’objectif de livraisons pour 2023 et une demande de rallonge budgétaire de 1,3 milliard de dollars pour garder le navire à flot jusqu’à l’horizon 2025.
Pendant que Polestar jonglait entre son présent un brin chancelant et les rêves de grandeur technologique, les yeux étaient rivés sur les récents dévoilements de véhicules.
Une vision peut-être un peu floue, mais certainement chargée d’espoir.
Pas de temps mort pour le bling-bling, la star du jour c’est la future gamme complète de Polestar. De la SUV toute fraîche Polestar 3 à l’élégante Polestar 4, en passant par des concepts plus futuristes que vos smartphones en 2040, le constructeur scandinave misait gros sur son charme.
Côté innovation, Polestar planait à haute altitude: recharges ultra rapides, intégration de capteurs pour la conduite automatisée, technologie de véhicules interconnectés au réseau électrique,… On avait de quoi être électrisé! Mais attention, les vents contraires soufflent fort dans l’industrie, avec une adoption des EV qui bat de l’aile et des incertitudes économiques à rendre chauves les plus optimistes des analystes.
Avec un seul modèle disponible aux États-Unis, la Polestar 2, l’avenir de la marque pourrait bien reposer sur les épaules musclées de ses prochains modèles, Polestar 3 et Polestar 4. Espérons que leur accueil soit aussi chaleureux que ce que l’entreprise espère, car une légère révision des chiffres de ventes risquerait de jouer les trouble-fête.
Oui, il y a eu quelques tours dans les rutilants bolides pour les curieux venus nombreux. La Polestar 3 mise tout sur le luxe et l’espace tandis que la Polestar 4, malgré l’absence d’une lunette arrière, promet de garantir une chevauchée tout sauf claustrophobe. Les clients, comme le disait certain Indiana Jones du véhicule électrique, semblent déjà accrocs aux écrans infotainement.
Et n’oublions pas les partenariats, clé de voûte de la stratégie de Polestar: Luminar, Mobileye et StoreDot, expert de la batterie qui recharge à la vitesse de l’éclair, ou presque. Lorsqu’on a des alliés pareils, on peut légitimement envisager de transformer ses voitures en centrales électriques mobiles qui aideraient à stabiliser le réseau en cas de coup dur.
Entre avenir en rose et défis de taille, Polestar doit jouer serré pour ne pas se retrouver à court d’énergie. Mais le grand manitou de la marque, Thomas Ingenlath, semble serein. Peut-être est-ce simplement le calme avant la tempête… ou l’éclair avant le coup de tonnerre attendu en 2025.
Source : Techcrunch
