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Censure ou précaution : quelle est la véritable raison derrière l’interdiction de TikTok au Népal ?

Pourquoi encore un pays a-t-il décidé de bannir TikTok, cette application aux plus d’un milliard d’utilisateurs actifs ? Cette fois, c’est le Népal, avec ses presque 30 millions d’habitants, qui a franchi le pas. Après l’introduction d’une nouvelle régulation exigeant un enregistrement des plateformes sociales auprès des autorités locales, le géant chinois s’est vu interdire en raison d’une réticence à lutter contre les contenus haineux, dit-on. Mais est-ce la seule raison ?

La décision du Népal serait-elle vraiment le fruit de craintes justifiées de contenus incitant à la haine religieuse, à la violence, à l’abus sexuel et engendrant des conflits dans la vie réelle, ou cache-t-elle d’autres enjeux ? Les autorités népalaises pointent du doigt des contenus problématiques ayant déjà occasionné des couvre-feux et déploiements policiers, mais est-ce là tout le tableau ?

Le Népal craint-il simplement les contenus haineux ou y a-t-il plus à la décision de bannir TikTok?

Que dit ByteDance, la maison-mère de TikTok, à ce sujet ? TechCrunch a tendu l’oreille, mais pour l’instant, le géant du net reste muet. Devant ce silence, peut-on anticiper la réponse ou allons-nous assister à une escalade dans la guerre de l’information?

L’ascension fulgurante de TikTok n’est pas sans soulever des questions : les résistances rencontrées à travers le monde signalent-elles une défiance croissante envers l’influence de la Chine ? En 2021, l’Inde a retiré TikTok de son marché parmi des dizaines d’autres services internet chinois sur fond de tensions frontalières. Quant au Montana, il est devenu en mai le premier état américain à interdire TikTok sur la base de craintes relatives à l’accessibilité des informations des utilisateurs par Pékin. Sommes-nous en train d’assister à un morcellement géopolitique de l’Internet mondial ?

Des pays tels que le Canada et le Royaume-Uni ont aussi imposé des restrictions sur l’utilisation de TikTok, souvent en limitant son usage parmi les fonctionnaires. Cela reflèterait-il un consensus international ou simplement une réaction ponctuelle à des menaces perçues ?

TikTok affirme depuis longtemps ne pas partager ses données avec le gouvernement chinois. Alors, pourquoi un projet comme « Project Texas », qui a coûté à l’application jusqu’à 1,5 milliard de dollars pour stocker les données utilisateur sur le sol américain, a-t-il été mis en place? Ce geste serait-il une réponse suffisante pour apaiser les inquiétudes mondiales ou un simple vernis destiné à polir son image dans son plus grand marché, les États-Unis?

Source : Techcrunch

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