Comment les supermarchés peuvent-ils réduire le gaspillage tout en améliorant leurs bénéfices ? Ida, une startup française récemment lancée, propose une réponse innovante à cette énigme qui coûte chaque année des sommes colossales. Avec une levée de fonds de 2,7 millions d’euros, cette entreprise ambitionne de révolutionner la gestion des commandes de produits frais grâce à la technologie. La question est simple : comment peut-on se passer de ces tableaux de commande inefficaces qui engendrent pertes et manques à gagner ?
Les prévisions, sont-elles vraiment à la hauteur des enjeux ? Les gestionnaires de rayons, armés de feuilles et de stylos, tentent de prédire la demande en scrutant des tendances passées. Mais qu’arrive-t-il lorsque la fluctuation du personnel perturbe l’accumulation de l’expérience nécessaire ? Et si, même avec des années d’expérience, les erreurs persistent chaque jour, un changement majeur n’est-il pas nécessaire ?
« Un bon pressentiment sur les aubergines ne suffit plus ; Ida entend donner aux épiceries les outils adéquats pour optimiser leurs commandes. »
Pourquoi ne pas alors se doter d’une application tablette reliée à un algorithme de prévision de vente, comme le suggère Ida, pour guider le personnel dans le réassort de produits frais ? L’innovation ne pourrait-elle pas consister à aider ces professionnels à évaluer la demande de manière plus précise et moins empirique ?
Et si l’on passait des légumes et fruits à des rayons encore inexplorés, tels que la viande et le poisson, quels seraient les enjeux ? La complexité n’intervient-elle pas surtout pour les produits périssables, là où les systèmes conventionnels de codes-barres et points de vente connectés semblent insuffisants alors que les articles tels que les boîtes de céréales se gèrent aisément grâce à une « moyenne glissante » offerte par des solutions comme SAP ?
Ida peut-elle réellement faciliter la tâche du personnel tout en prenant en compte cent paramètres combinés à trois années de données de vente pour anticiper la demande ? Comment cette solution adapte-t-elle sa technologie pour tenir compte des réalités du terrain, telles que la confusion entre concombres standards et biologiques lors du passage en caisse ? Même avec une intervention humaine en cas d’écart significatif, la technologie d’Ida ne constitue-t-elle pas une avancée majeure ?
Devant un système capable de prendre en compte le moindre détail, de la météo à la saisonnalité en passant par les offres spéciales, quel est l’avenir des commandes manuelles ? Les supermarchés vont-ils adopter des solutions logicielles comme celle d’Ida pour gérer leurs produits frais à grande échelle, alors que la startup estime déjà 70 à 75% de précision dans les suggestions qu’elle propose aux épiceries ? Ne devraient-ils pas viser à la fois l’amélioration de leurs performances économiques et la réduction de leur impact environnemental ?
Source : Techcrunch