« À Los Angeles, même les voitures ont envie de voir les étoiles. Mais certaines négligent de vérifier leur GPS! »
Le salon de l’auto de Los Angeles 2023 vient de baisser le rideau pour la presse. Moment parfait pour un petit debrief un brin décalé sur les majestueux lancements, les bizarreries automobiles et les absences notables de cette année — un peu comme une fête où l’on remarque plus qui manque à l’appel que ceux qui dansent maladroitement au milieu de la salle.
Les attractions de l’année ont de quoi faire tourner les têtes : un SUV qui décidera du destin de Lucid, l’engouement automobile d’Amazon, un pick-up qui pourrait presque éclipser le Cybertruck de Tesla, et la formidable ascension céleste d’un Pontiac Fiero propulsé par une fusée (enfin presque).
Quand le salon de l’auto se transforme en salon de l’inattendu.
Le salon était plutôt calme, un peu comme si certains grands noms avaient posé un lapin — coucou Stellantis et ses multiples branches. Mon voisin, adossé contre le même mur que moi, semblait forcer son enthousiasme concernant la participation : « C’est… assez correct ! ». Son commentaire semblait parfaitement illustrer le virage de l’industrie vers des évènements plus ciblés et en ligne, et la quête de nouveaux moyens pour animer les allées du salon par ces temps modernes.
Lucid, avec son Gravity SUV fière allure mais tarif salé, a visiblement volé la vedette du salon côté véhicules électriques. Avec une « autonomie projetée » de 440 miles et un prix avoisinant les 80 000 dollars, le luxe était palpable, mais hors de portée pour ma modeste personne — et surtout pour mon porte-monnaie. « Plus abordable que vous ne le pensez, » disait le CEO. En contemplant la roue tordue de ma Smart Fortwo de 2013 à 10 000 dollars, je me demande sur quelle planète il vit.
Pendant ce temps, un petit constructeur nommé Aitekx dévoile fièrement son RoboTruck avec un air de « Non, je n’ai pas copié sur le Cybertruck, promis! ». Et d’autres voitures, purement fictives mais ô combien spectaculaires, rappellent que dans le cinéma comme dans les salons, tout n’est pas à prendre au premier degré.
À part ça? Oh, une broutille : Amazon et Hyundai s’associent pour vendre des voitures en ligne. Rien de très surprenant: après tout, Amazon vend déjà de tout, jusqu’aux maisons préfabriquées. Comme quoi, de nos jours, on ne va même plus chez le concessionnaire pour sentir le cuir neuf!
En parlant d’électrification, elle était bien sûr sous les projecteurs, mais à côté des mousquetaires électriques, les gros buveurs d’essence et les hybrides se taillaient la part belle. Et derrière les beaux discours écologiques, le concret se faisait un peu désirer… À part Kia qui s’est distingué avec ses concepts écolos.
En conclusion, le salon de l’auto de Los Angeles était un mélange hétéroclite de promesses futuristes et de réalités bien ancrées. Entre les voitures qui convoitent la stratosphère et celles qui restent les quatre pneus bien sur terre, on se prend à rêver de voir un jour toutes ces innovations circuler dans notre quotidien. Mais avant ça, il semblerait que le GPS de certains constructeurs ait besoin d’une petite mise à jour. Autrement, ils vont passer à côté de la sortie qui mène vers l’avenir… et ça, c’est un peu comme rater le coche…ou devrais-je dire, la voiture!
Source : Techcrunch