Peut-on réellement avaler un capteur électronique pour surveiller nos signes vitaux ? Des chercheurs du MIT viennent de développer une capsule ingérable capable de mesurer le rythme cardiaque et les modèles respiratoires directement depuis l’appareil gastro-intestinal du patient. Giovanni Traverso, professeur associé de génie mécanique au MIT, ne voit-il pas dans ce dispositif une révolution pour les études du sommeil en particulier?
Le processus traditionnel pour les études du sommeil est-il réellement contraignant pour les patients ? Il exige en effet de multiples branchements : capteurs sur le cuir chevelu, les tempes, la poitrine, les poumons, et des accessoires supplémentaires comme une canule nasale et une ceinture thoracique. Tout ce matériel est-il compatible avec une nuit de sommeil réparateur ?
Une innovation qui pourrait révolutionner le suivi des patients pendant le sommeil ?
Le dispositif, conçu en partenariat avec la start-up Celero Systems et testé pour la première fois sur des humains, est-il vraiment un progrès ? Could this small capsule, the size of a vitamin and equipped with batteries and a wireless antenna, replace all the cumbersome equipment of traditional sleep labs?
Lors de l’essai, les capsules ont traversé le tractus gastro-intestinal des participants, transmettant les données recueillies : respiration, rythme cardiaque, température et motilité gastrique. Mais quel est le réel avantage de ce dispositif par rapport à l’arsenal diagnostique habituel ? Et s’il pouvait également détecter l’apnée du sommeil, comme ce fut le cas pour un patient lors de l’essai ?
Le processus d’excrétion du capteur est-il sans risque ? Selon le MIT, aucune conséquence négative n’a été rapportée suite à l’ingestion des capsules, qui s’évacuent généralement dans un délai d’une journée. Mais cette durée limitée à l’intérieur de l’organisme ne constitue-t-elle pas une contrainte quant à l’efficacité et à la durabilité du suivi ?
En envisageant l’avenir, pourrait-on introduire des traitements médicamenteux dans ces dispositifs pour lutter contre des surdoses ? Le Dr. Ali Rezai de l’Institut Rockefeller des Neurosciences de l’Université de Virginie Occidentale pense-t-il que ce genre de technologie pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour le suivi et l’intervention rapide en cas d’overdose aux opiacés, grâce à l’administration contrôlée d’agents de renversement d’overdose ? Qu’en est-il de l’éthique médicale et de la sécurité des données personnelles dans ce cadre ?
Source : Engadget