« Quand on s’envole trop près du soleil, faut juste espérer avoir une bonne assurance annulation ! » – C’est avec cet esprit que SpaceX a effectué le dernier test de son vaisseau spatial, le Starship. Véritable spectacle céleste ou feu d’artifice technologique, la fusée de Musk a une nouvelle fois réécrit l’histoire de l’espace… avant de terminer en bouquet final explosif. Comme quoi, même dans l’espace, tout est une question de timing!
Les riverains texans ont eu droit à un réveil plutôt explosif ce samedi matin : le Starship, fierté de SpaceX et titan de métal de 120 mètres, a pris son envol avant de rencontrer son Icare intérieur. Le dernier test de vol de la bête a certes fini en confettis, mais sans bobos ni fêlures sur la propriété publique – ouf, on respire !
Starship, ce n’est pas juste un rocket de poche ; c’est plutôt le déménageur interstellaire de rêve, conçu pour trimballer futurs Martiens et matériel de pointe sans sourciller. Et pour sa deuxième virée atmosphérique, il a battu son précédent record de vol et même tenté un petit pas de danse aérien nommé « hot-staging ». Il s’agit d’allumer l’étage booster juste avant de se séparer coquettement de l’étage supérieur. La chorégraphie semblait parfaite, jusqu’à ce que le booster ne se métamorphose en feu d’artifice non planifié.
« L’explosion du booster était prévue, une étape nécessaire pour chauffer les esprits et refroidir la fusée. »
Au pays de Musk, les surprises font partie du show, et une explosion n’est rien d’autre qu’une répétition grandeur nature avec un peu trop de poudre. Kate Tice, la responsable qualité chez SpaceX, l’avait d’ailleurs évoqué à demi-mot avant le test : autant tester et apprendre maintenant, histoire de ne pas repeindre Mars en rouge façon Pollock.
Et pendant que certains prenaient leur dose de pop-corn en regardant le booster faire « boom », SpaceX se félicitait des avancées. La méthode « hot-staging » pourrait à terme permettre à Starship de porter 10 % de charge utile supplémentaire. Les futurs colons de Mars pourront donc emporter ce tableau qu’ils ne voulaient absolument pas laisser derrière eux.
Malgré ce final explosif, le vaisseau a réussi à grimper quasi trois fois plus haut qu’à l’essai précédent. En effet, c’est sur un air de haute-voltige et à une altitude qui chatouille les étoiles que notre chère fusée a finalement rendu l’âme – merci, système d’autodestruction automatisé. En d’autres mots, ce fut un plongeon majestueux avant une rencontre imprévue avec le Golfe du Mexique.
Starship et SpaceX observent déjà l’horizon avec ambition. Les ingénieurs fourbissent leurs claviers et l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) s’arme de son plus beau stylo rouge pour cocher les améliorations à faire sur cette liste de Noël un peu anticipée. Car n’oublions pas, il s’agit de préparer le terrain pour que la NASA puisse taxi-lunaire d’ici peu avec Starship.
NASA et SpaceX semblent sur la même longueur d’onde, lancés dans cette folle aventure qu’est la conquête spatiale, avec un optimisme qui n’a d’égal que l’immensité de l’univers. Bill Nelson, administrateur de la NASA, y voit une « opportunité d’apprentissage ». Chez SpaceX on rêve toujours, martelant que chaque test vers Mars est un pas de plus vers une humanité multiplanétaire. Après tout, quand on vise les étoiles, les petites explosions ne sont qu’étoiles filantes sur le chemin du progrès.
Source : Mashable