Comment la technologie affecte-t-elle la sécurité de nos enfants en ligne? Une question cruciale que la commission judiciaire du Sénat semble prendre à cœur. Avec une audience programmée pour le 6 décembre autour de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, les PDG des grandes entreprises technologiques sont attendus sur les bancs des témoins. Mais quelle est la probabilité que Mark Zuckerberg de Meta ou son homologue de TikTok, Shou Zi Chew, participent volontairement? La commission convoque également les PDG de X (anciennement Twitter), Discord et Snap. Faudra-t-il user de la force pour faire comparaître ces géants du numérique?
La fermeté du Sénat est-elle à la hauteur des enjeux? « L’incapacité des Big Tech à s’autoréguler au détriment de nos enfants ne doit pas rester sans réponse », affirment le sénateur Dick Durbin et son collègue Lindsey Graham. Mais en des termes d’action concrète, que peut réellement entreprendre le Sénat face à des sociétés réputées pour leur influence tentaculaire? Et lorsqu’un ancien exécutif de Meta sonne l’alarme sur la réactivité insuffisante de Zuckerberg aux questions de sécurité des enfants, quelle répercussion cela a-t-il sur les procédures internes de l’entreprise?
X et Discord ont-ils réellement refusé de se plier aux injonctions du Sénat au point que le service des maréchaux des États-Unis a dû intervenir? En promettant de collaborer avec sincérité et en mettant en avant la sécurité en tant que priorité, ces entreprises disent-elles toute la vérité? « Nous avons travaillé de bonne foi pour participer à l’audience de la commission judiciaire sur la protection des enfants en ligne », insiste Wifredo Fernandez de X. Est-ce un signe d’engagement responsable ou une tentative de sauvegarder les apparences?
Les plateformes technologiques sont-elles des terrains propices aux préjudices contre les enfants?
« Assurer la sécurité de nos utilisateurs, en particulier des jeunes, est au cœur de tout ce que nous faisons chez Discord », déclare un porte-parole de l’entreprise. Cette affirmation de Discord traduit-elle un engagement sincère ou est-ce une stratégie de communication rodée?
Cette tension entre la protection des enfants et les intérêts des grandes plates-formes technologiques est-elle en train de devenir un point de friction majeur? Les allégations contre Zuckerberg et les documents réclamés par les sénateurs sont-ils le signe d’un renversement immanent des dynamiques de pouvoir en place? La question sur toutes les lèvres semble être: les géants technologiques peuvent-ils être tenus responsables de leur action (ou inaction) concernant la sécurité des enfants en ligne?
Source : Engadget