« Il y a deux types de lois : celles qu’on ne peut pas contourner et celles… qu’on ne peut pas contourner sans se faire prendre. » Alors que Byju’s, ce mastodonte de l’edtech indienne, jouait avec les règles comme un chat avec une pelote de laine, il semblerait que la pelote s’emmêle sérieusement. L’Enforcement Directorate (ED), l’agence indienne de lutte contre la criminalité financière, a décidé de tirer sur le fil en préparant un avis à charge contre Byju’s pour violation des lois sur le change étranger, à hauteur de pas moins de 1,08 milliard de dollars. Oui, milliard avec un « m ».
Tu sais qu’il y a anguille sous roche quand ta startup commence à intéresser les autorités plus que tes utilisateurs. Byju’s, cette licorne autrefois évaluée à 22 milliards de dollars, se retrouve maintenant dans le viseur de l’ED, avec des allégations de transgressions du Foreign Exchange Management Act (FEMA) plus épaisses qu’un manuel de mathématiques avancées. Gare au trou dans la raquette comptable!
La fameuse startup de Byju Raveendran est dans le collimateur de l’ED pour des infractions financières digne d’une addition au restaurant d’un oligarque.
Ce trublion de l’éducation en ligne n’en est pas à son coup d’essai. Rappelez-vous, fin avril, la perquisition des bureaux de Byju’s menée tambour battant par l’ED. Il paraît qu’ils sont tombés sur un vrai trésor de documents et de données numériques « accablants ». Byju’s, fidèle à son optimisme de communicant, avait alors affirmé être dans les clous. Pourtant, l’heure de la confrontation avec les autorités a sonné, même si Byju’s prétend n’avoir reçu aucun avis à ce jour. Largement de quoi nourrir un épisode de soap opera corporate!
Nul n’est prophète en sa startup, et Byju’s l’apprend à ses dépens. Après avoir manqué ses objectifs de revenus de l’année financière précédente et publié ses comptes financiers bien en retard sur l’horloge fiscale, la startup doit maintenant jongler avec les critiques et les départs en cascade : CFO qui file à l’anglaise, auditeur et membres du conseil d’administration qui font comme l’argent dans les tours de magie – pouf, disparus!
Comme pour ajouter une pointe de piment à cette saga entrepreneuriale, Prosus, actionnaire de poids et critique vocal, a brandi le carton jaune à l’équipe de Byju’s, reprochant un manque d’évolution et d’écoute des recommandations avisées. Quand le mentor se met à douter, c’est que le protégé a peut-être raté un épisode de la série « Comment devenir un élève modèle en affaires ».
Et pour un final en apothéose qui ne décevra aucun amateur de dramas corporatifs, la morale de cette péripétie n’est autre qu’une délicieuse pirouette du destin : même dans l’éducation, il y a des leçons qu’on préférerait ne jamais avoir à apprendre. Bonne chance, Byju’s – espérons que votre prochain chapitre soit moins… périlleux. Et rappelez-vous : « Un sou est un sou, même quand il vient du ciel ». À méditer avant la prochaine levée de fonds!
Source : Techcrunch