Qu’est-ce qui motive les entreprises en amorçage à choisir certains investisseurs plutôt que d’autres ? Twelve Below, une société de capital-risque basée à New York, semble avoir trouvé une recette qui suscite l’intérêt, avec une récente clôture à 108 millions de dollars en engagements de capital. Mais une question demeure : est-ce l’approche traditionnelle de la relation de confiance entre investisseurs et entrepreneurs qui attire vraiment, ou y a-t-il d’autres facteurs en jeu ?
Les fondateurs, Taylor Greene et Byron Ling, prônent un retour aux sources du capital-risque. Ces anciens du Collaborative Fund et de Lerer Hippeau pour Greene, et de Canaan et de Primary Venture Partners pour Ling, ont une décennie d’investissements communs derrière eux. Peuvent-ils réellement reproduire les succès passés comme avec Mirror, Papa et K Health, en cette période de forte volatilité économique ?
Se pourrait-il que leur foi dans une approche de haute conviction et de faible volume d’investissements soit la clé de la survie et de la prospérité dans un marché de plus en plus encombré et compétitif ? Leur volonté de maintenir une taille de fonds restreinte et de viser une propriété significative dans les entreprises qu’ils soutiennent peut sembler contre-intuitive. Mais serait-ce cette méthode « à l’ancienne », basée sur des rapports de confiance solides avec les entrepreneurs, qui les distingue réellement de la concurrence ?
« Nos mentors nous ont dit que cette approche old-school générerait d’excellents retours, » a déclaré Greene. Est-ce vraiment une méthode infaillible dans l’environnement actuel ?
Twelve Below se concentre sur les entreprises basées à New York, opérant dans les secteurs de la fintech, de la santé, de l’énergie, des SMB et de la consommation. Mais comment leurs investissements récents, comme Accrue Savings et Odyssey Energy, témoignent-ils de leur capacité à dénicher et à développer des pépites technologiques dans un écosystème aussi dynamique et en constante évolution que celui de New York ?
Peut-on réellement instaurer un climat de confiance si fort sans une équipe dédiée à la plateforme pour soutenir les fondateurs ? Greene et Ling insistent sur le fait que c’est la confiance qui sous-tend la capacité à avoir un impact significatif sur les affaires. Cela, affirment-ils, est l’essence même de leur modèle délibérément différent. Mais cette stratégie est-elle viable à long terme face à des modèles plus structurés axés sur des équipes diversifiées et spécialisées ?
Avec deux nouveaux fonds totalisant 108 millions de dollars, Twelve Below porte ses actifs sous gestion à 160 millions de dollars, soutenus par des dotations universitaires, des fonds de fonds institutionnels et de grands bureaux familiaux. Mais comment cette injection de capital frais va-t-elle permettre à Greene et Ling de soutenir davantage leurs entreprises existantes au-delà du premier fonds de 50 millions de dollars, et qu’implique réellement pour eux la création d’un « fonds d’opportunité » pour continuer à investir dans leurs réussites actuelles ?
Ils prévoient d’investir dans environ 25 entreprises avec le second fonds et entre cinq et huit entreprises pour le fonds d’opportunité. Avec aucune nouvelle participation pour l’instant depuis ce second fonds, peut-on déjà prévoir quels seront leurs prochains mouvements stratégiques sur l’échiquier des startups ? Le moment est-il venu pour Twelve Below de récolter les fruits de leurs méthodes d’investissement résolument « old-school », ou est-ce que les tendances modernes de la Silicon Valley finiront par prouver que l’approche traditionnelle n’est plus suffisante ?
Source : Techcrunch