« Un petit poisson, un petit oiseau, s’aimaient d’amour tendre… mais comment s’y prendre quand on est dans l’eau ? » Ah, l’amour dans les affaires, c’est un peu la même chose, surtout quand l’Union européenne (UE) commence à s’intéresser de très près aux droits de la concurrence, avec autant de douceur qu’une perquisition surprise !
En effet, il semblerait que nos deux tourtereaux du monde de la livraison en ligne, alias les entreprises qui ne veulent pas qu’on les nomme (mais qu’on a tout de même fini par apprendre que c’était Glovo et Delivery Hero), ont reçu une petite visite impromptue des inspecteurs de l’UE… et ce n’est pas pour une livraison de sushi ! Les bureaux de ces deux sociétés ont fait l’objet d’une petite fouine, euh fouille, dans le cadre d’une enquête sur de potentielles violations du droit de la concurrence et soupçons de pratiques commerciales restrictives.
Il faut dire que 2022 a été l’année de la curiosité pour la Commission, qui avait déjà débuté son investigation. Mais comme dans une bonne série Netflix, voilà qu’une nouvelle saison est annoncée avec un scénario encore plus croustillant : on parle maintenant de possibles accords de non-embauche et d’échanges d’informations confidentielles entre concurrents. Suspense, quand tu nous tiens !
La dernière saison de notre série juridique préférée s’annonce pleine de rebondissements avec une intrigue qui s’épaissit.
Face à cette nouvelle, Glovo et sa société mère allemande Delivery Hero, qui croyaient peut-être passer sous le radar, ont dû sortir de leur coquille et ont confirmé les inspections. « Nous coopérons pleinement », ont-ils gazouillé d’un ton presque aussi mélodieux qu’un piaillement de Twitter.
Nous pouvons confirmer que la Commission Européenne a conduit une inspection dans nos bureaux de Berlin et Barcelone. Le fait que la Commission réalise une telle inspection ne signifie pas qu’il a été conclu qu’il y a eu une infraction réelle au droit de la concurrence, ni ne préjuge du résultat. Delivery Hero est déterminé à coopérer pleinement avec la Commission.
Delivery Hero, cette odyssée moderne fondée en 2011, étend son empire culinaire à 70 pays et gère tout un éventail de marques de livraison rapide, dont la célèbre Glovo depuis peu. On dirait que ce n’est pas seulement dans les assiettes que la fusion des cultures se fait sentir !
Et si le bouquet final de cette romance antitrust n’est pas encore prêt à être jeté, il est bon de se rappeler que ces explorations secrètes de la Commission ne sont qu’une amuse-bouche, une étape préliminaire dans le festin judiciaire contre les pratiques anti-concurrentielles suspectées. Delivery Hero et Glovo pourraient donc encore savourer leur dessert, sauf si l’UE décide de leur servir une addition salée.
En attendant, pour les commères qui ne peuvent s’empêcher de chuchoter à l’oreille de la Commission, l’UE a mis en place un programme de clémence pour les entreprises qui se décident à coopérer, ainsi qu’un outil de dénonciation anonyme où chacun peut jouer les agents secrets en révélant des violations antitrust. Mais chut, c’est un secret !
Source : Techcrunch
