« L’argent ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, mais il semble que Broadcom ait trouvé le moyen de faire une belle prise sous celui d’un VMware! » En effet, après avoir passé sous la loupe des régulateurs, la méga-acquisition de VMware par Broadcom pour la coquette somme de 61 milliards de dollars est enfin fermée. Le fabricant de puces pour réseaux a obtenu le feu vert de partout, y compris de la Chine, qui vient tout juste de donner sa bénédiction – avec quelques contraintes bien sûr.
C’est que Broadcom, ce n’est pas juste un nom qui sonne bien aux oreilles des technophiles, c’est aussi le grand manitou des produits qui font la colonne vertébrale de notre cher Internet. Serveurs, fournisseurs de cloud, infrastructures réseaux… Leurs puces sont partout! Et quand on ajoute à la recette les logiciels de virtualisation et cloud computing de VMware, capable de relier de manière sécurisée réseaux locaux et cloud public, on comprend que les régulateurs de la concurrence ont eu quelques sueurs froides.
« Le mariage de ces deux géants de la tech a soulevé bien des interrogations chez les régulateurs, mais l’amour a fini par triompher. »
Ces mêmes régulateurs, notamment la Commission Européenne, craignaient que Broadcom ne joue un peu trop les cupidons agressifs en limitant l’interopérabilité entre le matériel concurrent et le logiciel de virtualisation serveur de VMware, voire en bouillonnant carrément l’accès au précieux logiciel ou en le groupant de force avec ses propres produits hardware. Il a fallu que Broadcom fasse les yeux doux et concède notamment l’accès à certains de ses codes sources à Marvell, son principal rival, pour que l’Europe dise « oui » à cette union.
Et que dire des petites chamailleries entre la Chine et les États-Unis, qui auraient pu envoyer valser le gâteau de mariage! Malgré des restrictions de dernière minute imposées par l’Oncle Sam sur l’exportation de puces haut de gamme vers la Chine, l’Est s’est montré clément. Pourvu, naturellement, que Broadcom assure que les logiciels serveur de VMware restent compatibles avec le matériel concurrent.
Bref, après toutes ces péripéties, le chemin de l’autel aura été aussi complexe qu’une mise à jour système un vendredi soir. Mais finalement, en dépit des obstacles et des orchestrations réglementaires, l’amour a triomphé. Broadcom et VMware peuvent enfin filer le parfait amour… tant que c’est techniquement et légalement interopérable, bien entendu!
Source : Engadget