photo of assorted-color Chinese lanterns inside room

Credits image : Jay / Unsplash

Jeux vidéosSociétéTechnologie
0

Coupures de presse dans l’empire du code

“L’argent ne dort jamais” disait Gordon Gekko. Mais parfois, il fait de longs vols trans-pacifiques, surtout quand les financiers de la Silicon Valley observent l’Est avec un air nostalgique d’après-COVID. Ah, la belle époque où ils pouvaient copier-coller les modèles de startup américains pour les cloner en Chine ! C’est loin tout ça, désormais, c’est l’aventure à l’étranger qui les titille, car la patrie du milieu s’est transformée en petite sœur revêche question tech.

Il fut un temps où Facebook, Amazon et Uber chinois papillonnaient dans les rêves dorés des investisseurs. À la recherche de ces pépites d’Orient, ils n’avaient d’yeux que pour le marché internet chinois, alors quasi vierge. Qui pourrait leur en vouloir ? Mais avec les politiques tech plus tendues qu’un élastique prêt à rompre, ils sont obligés de raviser leur paquet d’asynergies fulgurantes.

Le coup dur, comment vous dire, il ne vient pas de nulle part : la Chine régule à tour de bras et délaisse la tech, tandis que l’Oncle Sam montre les dents sur l’investissement dans les domaines chauds-bouillants comme l’IA et les semiconducteurs. En gros, les VCs américains se retrouvent comme des écoliers face à une marelle où certaines cases seraient subitement interdites… Sauf qu’ici, le jeu ne fait rire personne.

Même la présence de VCs américains renommés dans le capital ne suffit plus à amadouer les investisseurs aux USA.

La chansonnette habituelle du financement par les fonds US en Chine s’est muée en un sol mineur. Si on en croit les statistiques, l’année passée n’a vu que 14,5 milliards d’investissement américain dans l’empire du milieu, contre 45,4 l’année d’avant. Et pour les sequoias du financement américain, pour rester dans la métaphore végétale, on peut dire que c’est plutôt l’automne à Pékin avec un ralentissement notoire des affaires.

Pendant que le vent tourne, les startups à forte tête chinoise se métamorphosent en escargots pressés et traversent les océans pour explorer des contrées plus accueillantes. Il faut dire que le contexte chinois actuel les motive à reprendre leur coquille et à regarder ailleurs. Un retournement de veste – ou de carapace – qui donne à ce mouvement entrepreneurial le surnom de « guihai », c’est-à-dire, littéralement, « retourner par-delà les mers ».

Ce périple des talentueux entrepreneurs chinois ouvre, par effet domino, des océans d’opportunités pour les investisseurs américains. Si c’est exprimé en bon français de la Silicon Valley : « Suivez les talents, et l’argent suivra. » Mais gare aux investisseurs parapluie qui pensent qu’il suffit de débarquer pour ramasser les miettes de deals : la patrie de la libre entreprise regorge déjà de VCs locaux affamés sans parler du facteur géopolitique qui complique la tâche.

Les fonds US misent sur une adaptation, pas un virage à 180 degrés. Ils grattent ce qu’ils peuvent en ces périodes frisquettes pour les deals. Certains envisagent même de changer de métier, mais on sait combien il est ardu de renoncer à des émoluments à six chiffres. Entre l’envie de comprendre l’évolution rapide de l’IA de leurs pairs américains et les liens familiaux tissant la toile de fond de leurs déplacements, ils manœuvrent prudemment dans cette nouvelle ère.

Fin de la saga, les investissements des fonds US en Chine ne prédit qu’un repos hivernal prolongé, avec des niveaux de participation historiquement bas en perspective. Question retours au pays pour les startups chinoises, l’horizon semble bien encombré et on pourrait se demander si le printemps entrepreneurial chinois n’est pas finalement une légende urbaine. Après tout, même en tech la grande muraille a toujours deux côtés.

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.