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Credits image : Sara Kurfeß / Unsplash

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Quand les réseaux se prennent les pieds dans le filtre

Quand les réseaux se prennent les pieds dans le filtre

Commençons sur une note légère, comme dirait un algorithmiste un peu trop zélé : « Tu veux des abdos en béton? Tiens, regarde ces pubs pour bétonnières ultra sexy! » D’accord, c’était peut-être un peu tiré par les cheveux, tout comme l’idée de servir des contenus risqués à des suivistes de jeunes gymnastes sur Instagram, selon une expérience révélatrice du The Wall Street Journal. La plateforme Reels d’Instagram, détenue par Meta, a donc été prise la main dans le sac algorithmique, exposant des comptes-tests à une surdose de contenus inappropriés, ce qui est, il faut l’avouer, un peu gênant pour un réseau qui se veut convivial.

Au menu des révélations, on trouve un assortiment de publicités américaines plus connues que mes blagues : Disney, Walmart, Pizza Hut, Bumble, Match Group et même le Wall Street Journal. Voulez-vous des frites avec ça? Non merci, juste un peu de décence s’il vous plaît. Les entreprises concernées, visiblement plus rapides que l’éclair quand il s’agit de leur réputation, ont majoritairement choisi de mettre leurs publicités en pause sur la plateforme ou de sommer Meta de faire le ménage.

Meta a promis une enquête et un audit de sûreté de marque, mais sans préciser de calendrier pour des actions correctives.

Face à ce vent de panique, Meta a endossé son costume de méa culpa et a expliqué à ses clients précipitamment inquiets qu’une enquête était en cours. En d’autres termes: « Nous allons vérifier l’inclinaison de la pente glissante sur laquelle nous nous trouvons ». Malgré les promesses d’audit de sûreté de marque, l’horloge tourne et Meta n’a livré aucun détail sur le comment du pourquoi et surtout le quand des actions futures.

Cependant, si l’on en croit nos amis du WSJ – et pourquoi ne le ferions-nous pas – ce n’est pas la première fois qu’Instagram fait de l’œil aux contenus douteux. Bien avant la naissance de Reels, certains employés de Meta étaient déjà conscients du problème. « Maman, pourquoi l’algorithme me montre ces choses bizarres? » Désolé, enfant virtuel, c’est juste que tu es né dans une famille où la performance du trafic est plus importante que ton bien-être numérique.

Alors, que nous dit cette tribu d’initiés ? Que pour remédier à ce fichu problème, il faut prendre l’algorithme par les cornes et le reformer avec amour et fermeté. Mais attention! Dans les arcanes de Meta, changer l’algorithme revient à changer de dentifrice pour un dragon : pas facile quand on crache du feu à tout va pour performer.

En conclusion, si on suivait la logique algorithmique d’Instagram, cette fin d’article devrait vous proposer une vaste sélection de jeux de mots douteux. Mais promis, je me retiens; après tout, il ne faudrait pas que vous finissiez par vous désabonner de mon flux de bêtises. Et puisqu’il est de bon ton de finir sur une note humoristique, rappelons-nous que si Instagram a du mal avec ses filtres, chez Meta, on a décidément un filtre à problème!

Source : Engadget

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