« En informatique, si ça ne marche pas, éteignez tout et redémarrez… si ça ne marche toujours pas, dites-vous bien que de toute façon, c’était pareil pour le Titanic. » Hussain Elius, le type qui a émergé de l’océan de la tech bangladaise avec son app de covoiturage Pathao, a décidé que l’univers infini de la crypto était son prochain iceberg. Avec Wind.app, son nouveau bébé, il promet aux entreprises des paiements sans frontières, aux mortels une banque dans leur smartphone et aux crypto-aventuriers un trait d’union portefeuille-agence de change.
En quelques mois de battements d’ailes, Wind.app a brassé plus de 3 millions de dollars – pas en papier Monopoly, attention ! – et vient de faire son petit nid avec un coquet financement pré-amorçage de 3,8 millions de dollars. Coconné par Global Founders Capital et Spartan Group, même les oiseaux de Saison Capital, Alumni Ventures et Tiny VC ont chanté quelques billets.
Lorsque Hussain a quitté Pathao, la boîte filait plus vite qu’un tuk-tuk surchargé, élargissant son menu avec de la livraison de nourriture ou des solutions de paiement en BNPL. Mais Covid oblige, même un cerveau frétillant comme le sien s’est pris la tête avec les cryptos. C’est qu’ils ne font pas de cadeau, ces satanés jetons numériques !
« Si un expert en tech comme moi rame avec les cryptos, c’est que c’est pas encore gagné pour tout le monde! »
Comme faire ses courses sans comprendre les étiquettes, utiliser les cryptos sans un PhD en ‘Geekeries’ semblait utopique. Elius a tout misé sur une app qui se joue des astuces de blockchain sans que vous ayez à vendre un rein pour comprendre les frais de transaction. Son p’tit plus ? Pas besoin de clés privées ou publiques, un numéro de mobile ou un email suffisent pour adhérer au club.
La stratégie de Wind.app, c’est de siffler dans les oreilles des freelancers et télétravailleurs d’Asie du Sud-Est pour commencer. Et ils semblent répondre à l’appel, avec la plateforme déjà vivante et frétillante aux Philippines, en Inde ou au Bangladesh. Les premiers clients ? Principalement des startups Web3, qui ont flairé la bonne affaire pour payer leurs équipes sans se faire plumer par les frais d’échange.
Oui, car côté finances, Wind.app prétend révolutionner le game en réduisant les frais grâce à la blockchain et un système d’auto-garde. Qui plus est, point de KYC complexe ici, on ouvre son compte plus vite qu’on ne dit « Crypto ». Et ce n’est pas tout, la startup ouvre aussi le bal pour ceux qui n’en peuvent plus des démarches bancaires à n’en plus finir – les sous-bancarisés, le futur de demain selon Elius.
Le soleil se lève à l’Est, et c’est dans les Philippines que Wind.app a jeté l’ancre, où le marché de la cryptomonnaie brille aussi fort qu’un soleil de plomb. Hussain aime raconter que même les conducteurs de tuk-tuk trafiquent en Bitcoin. Et pour clouer le bec à ceux qui craignent de se retrouver avec des clopinettes numériques, l’app a bricolé son propre système de conversion fiat-crypto.
Est-ce que les géants Binance et Coinbase devraient trembler ? Hussain agite la paix : ce ne sont pas vraiment des rivaux. Payoneer et Transferwise, vous voilà prévenus ! Wind.app compte bouleverser le marché des transferts d’argent avec son approche différente. En somme, la sécurité des utilisateurs ? Un nid douillet – votre argent reste votre argent, même si Wind.app venait à voler vers d’autres cieux.
Grâce à ce vent favorable de financement, Wind.app compte dépoussiérer sa tech, obtenir des licences, et séduire les clients – tant entreprises que particuliers. Le vent souffle fort pour cette startup qui espère non pas déplacer des montagnes mais bien des montagnes de pièces numériques.
Source : Techcrunch