« En voiture, Simone ! » Voilà qui pourrait être le slogan des véhicules électriques et hybrides rechargeables si l’on ne tenait pas compte de leur taux de problèmes de maintenance supérieur à celui de leurs homologues thermiques, révélé par Consumer Reports. Sortez les parapluies, car les nuages s’accumulent au-dessus des VE et des PHEV ! Selon un sondage, les pauvres VE nécessitent 79 % de maintenance en plus que les véhicules à carburant fossile, tandis que les PHEV souffrent d’un imposant 146 % supplémentaires. On voit là les douleurs de croissance d’une industrie flirtant avec la nouveauté technologique alors que Dame Nature bat des records de température, et que les scientifiques tracent des lignes rouges dans nos calendriers climatiques.
L’enquête a mis sous le microscope les déboires automobiles des membres de CR pour l’année écoulée, se basant sur les données de 330,000 véhicules. De la cacophonie des freins à la trimbalée du tableau de bord en passant par les soucis plus graves de transmission ou de batterie EV, rien n’a été laissé au hasard. Pour pimenter le tout, les VE ont seulement 12 problèmes potentiels à surveiller, contrairement aux PHEV qui cumulent les 20 points de contrôle, égalité avec les ICE et devancés seulement par les hybrides traditionnels.
Alors, qui tire son épingle du jeu ? Les hybrides non rechargeables, pardi ! Ils exhibent fièrement 26 % de problèmes en moins que leurs cousins fossiles, avec des stars comme la Lexus UX, la Toyota Camry Hybrid et leurs comparses.
Les hybrides non rechargeables pourraient offrir des cours de fiabilité à leurs frères et sœurs électrifiés.
Côté PHEV, c’est la roulette russe : si certains modèles comme la Toyota RAV4 Prime et la Kia Sportage jouissent de la gloire, d’autres, hum, moins éclatants, ternissent le tableau. Prenons par exemple la Chrysler Pacifica, qui récolte un score aussi séduisant qu’un 14 sur 100.
Que dire des VE et SUV électriques, ces bijoux que les constructeurs comptent inonder les concessions d’ici 2030 ? Ils ne brillent guère plus avec des scores moyens qui flirtent avec la médiocrité. Quant aux pickups électriques, dernier cri technologique, ils n’inspirent guère plus confiance avec un petit 30 de moyenne.
Le luxe, en revanche, semble savoir y faire : Lexus et Toyota nous font de l’œil avec des performances fiables, même si certains modèles, comme le Tundra électrique de Toyota, semblent avoir séché les cours de robustesse. Et si vous vous demandez comment se porte Tesla, Elon Musk vous dira qu’ils se tiennent sagement à mi-chemin dans la hiérarchie, avec quelques soucis de finition à régler tout de même.
Les constructeurs asiatiques, eux, se pavane avec un sourire jusqu’aux oreilles, dominant le classement avec un score moyen qui respire la santé, devant des Européens qui maintiennent le cap et des Américains, hélas, un peu à la traîne. Bon, après tout, dans le monde de la fiabilité automobile, il semble que ce ne soit pas encore les véhicules électriques qui mènent la danse. Et pourtant, on sait tous qu’après la pluie vient le beau temps; espérons-le pour nos chers véhicules du futur !
Source : Engadget