« Un homme averti en vaut deux, mais un détenu qui apprend en vaut trois ! » Aujourd’hui, chers lecteurs, plongeons nos guêtres dans le monde carcéral, où l’accès à l’éducation est aussi rare qu’un smartphone sans application de livraison de repas. Mais que fait donc Nucleos dans cette galère ? Eh bien, la startup propose ni plus ni moins que d’apporter l’e-learning aux personnes incarcérées, et ce, gratuitement. Vous imaginez ? Apprendre le code en codétenant, c’est presque poétique !
Si l’adage dit que la connaissance est à portée de clic, pour les détenus, c’est plutôt à portée… de restrictions. L’éducation en ligne qu’on savoure tranquillement depuis notre canapé est un véritable casse-tête sécuritaire pour les prisons, où une seule entorse aux règles peut transformer la tablette éducative en tablette de chocolat… complètement fondue.
Et là, entre en scène Nucleos, l’Arsène Lupin de l’apprentissage numérique, contournant avec adresse les obstacles sécuritaires. Noah Freedman, le co-fondateur, joue au grand manitou de la sécurité en désactivant toute fonction susceptible de transformer le moindre Powerpoint en plan d’évasion. Leur mission ? Assurer un accès sûr et solide aux programmes e-learning sans passer par la case départ (ou s’évader).
« Avec Nucleos, l’éducation derrière les barreaux saute sur le train de la technologie, en toute sécurité. »
La fine équipe de Nucleos ne fabrique ni tablettes, ni cours, mais tel un chef d’orchestre, elle coordonne l’arrivée de ces outils pédagogiques derrière les murs des prisons, faisant ainsi swinguer les matraques aux rythmes des diplômes. Cerise sur le gâteau : ils assurent le suivi des cours et des certifications, transformant potentiellement la réinsertion en une promenade de santé… du moins, sur le papier.
Même si certaines prisons mieux loties pourraient déjà flirter avec de tels services, la plupart en sont dépourvues. Mais Nucleos n’est pas là pour taxer les détenus ; elle veut redistribuer les cartes de l’éducation carcérale moderne et, aussi fou que cela puisse paraître, sans faire cracher au bassinet.
Parlons peu, parlons sous. Si le service est gratuit pour les prisonniers, Nucleos, elle, ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. Grâce à des fonds publics tels que le programme « People Over Profits » de San Francisco et une récente levée de fonds de 3 millions de dollars, la startup garde le cap. Elle vient également de se muer en société à vocation sociale. Sachez-le, même dans l’enfermement, la générosité gagne du terrain.
Mais attention, si le numérique est aujourd’hui inéluctable, Freedman, loin de vouloir jouer les disrupteurs incontrôlables, croit à un modèle hybride, valorisant les éducateurs qui restent maîtres à bord. Car, voyez-vous, la techno c’est chouette, mais elle ne remplacera jamais complètement la chaleur humaine des programmes éducatifs en chair et en os.
Entre nous, donner à ceux qui ont perdu leur liberté les outils pour rebâtir leur avenir, c’est un peu comme offrir une seconde chance… avec un cache sur la webcam. Après tout, dans une société où chaque like est compté, il semblerait que, chez Nucleos, ils comptent plutôt sur l’apprentissage. Ce que je dis toujours : « Si vous voulez qu’un homme soit plus sage demain, offrez-lui un livre… ou une tablette Nucleos, c’est selon. »
Source : Techcrunch