« On n’a pas encore trouvé de parachute pour ralentir l’explosion de l’innovation, mais SpaceX, elle, a décidé d’attraper elle-même les siens en plein vol! » Oui, mes chers lecteurs, SpaceX n’est plus seulement un maestro des fusées mais aussi, depuis peu, un virtuose des parachutes. Alors que certains achètent leur ticket pour Mars, SpaceX a préféré dépenser quelques millions pour acquérir Pioneer Aerospace, un fabricant de parachutes qui, autrement, aurait plongé dans l’oubli suite à la faillite de sa société mère. La nouvelle nous est tombée dessus, aussi douce qu’une plume, grâce au site The Information.
SpaceX, qui avait déjà gagné des galons d’acquéreur en reprenant Swarm Technologies en 2021, a mis la main sur Pioneer pour la modique somme de 2,2 millions de dollars. Pour SpaceX, c’est moins cher que de produire un épisode de « Space is the New Black ». Cette acquisition assure à la société d’Elon Musk la mainmise sur la fabrication des parachutes de freinage, des merveilles de technologie qui permettent de stabiliser et de ralentir la capsule Dragon lorsqu’elle rentre de la Station Spatiale Internationale en effleurant la vitesse orbitale.
En mettant la main sur Pioneer, SpaceX nous fait une belle pirouette : sauver son fournisseur de la noyade financière et, par la même occasion, se garantir une expertise encore plus poussée dans le domaine des parachutes supersoniques. Car, entre nous, fabriquer ces bouts de tissu héroïques est un tour de force incroyable. C’est un peu comme coudre une cape de super-héros, mais pour des fusées plutôt que pour des gens en collants.
« Les parachutes de l’espace, c’est un peu comme de l’artisanat exquis. Un pli de travers et c’est toute la rentrée atmosphérique qui en pâtit! »
Abhi Tripathi, expert des opérations spatiales et ancien de chez SpaceX, a confié que fabriquer des parachutes sidéraux c’est pratiquement aussi complexe que de comprendre le final de « Inception ». Et il en a vu des bouts de tissu dans sa vie, lui qui a trimballé sa boîte à outils de SpaceX à la NASA. Autant vous dire qu’il connaît la chanson… et les paroles aussi!
Toutefois, si SpaceX raffole de fabriquer ses propres gadgets, Elon Musk, dans un élan de pragmatisme surpris dans une conversation retranscrite par Tripathi, rappelle que tout dépend de la compétence et de la fiabilité des fournisseurs. En gros, si vous bossez bien et à l’heure, Musk pourrait vous confier la clé des étoiles (ou du moins, une partie de ses fusées)!
Créer des produits aussi spécifiques et techniques est loin d’être de la tarte. SpaceX ne s’est jamais contentée d’être spectatrice et a toujours fourni un assistance technique sans faille à Pioneer et Airborne. On parle ici d’innovations poussées, testées, retravaillées, jusqu’à pouvoir fièrement déployer ses ailes (ou plutôt, ses chutes) dans le vide intersidéral.
Pénétrer dans ce monde d’essais et de prototypes demande des nerfs d’acier et un compte en banque plus moulant qu’une combinaison spatiale. C’est un univers où l’art de la chute libre rencontre la poésie de la précision technique, et où seul un programme d’essais au long cours peut vous sauver d’un flop monumental… et quand je dis flop, je ne parle pas de votre danse favorite. Bref, chez SpaceX, maintenant qu’ils tiennent bien les rênes, ils ont décidé de tout tenir – tout, y compris le parachute qui sauve la mise. Comme quoi, ils maîtrisent non seulement l’art de la chute, mais aussi celui de la remontée!
Source : Techcrunch