a sign in the middle of a desert with a sky background

Credits image : Natalya / Unsplash

HardwareWeb3
0

L’Espace et le Silence : La Sécurité Est-Elle en Gravité Zéro chez Blue Origin?

Il semblerait que chez Blue Origin, la sécurité soit plus une suggestion qu’une règle, et que les échéances soient des recommandations plutôt que des délais. Craignant moins l’espace que les éclats de son ex-CEO, un ancien chef de programme lance un procès pour nous rappeler que le ciel n’est pas toujours le plus gros danger qui guette une entreprise spatiale.

Toutes fusées déployées, Craig Stoker, ex-chef de programme des moteurs BE-4 chez Blue Origin, a décidé de prendre de la vitesse pour lancer un procès contre son ancienne entreprise, suggérant qu’elle aurait renoncé à la sécurité aux dépens de délais aussi serrés qu’un cockpit de fusée. Après sept mois à essayer de mobiliser l’attention sur des conditions de travail plus explosives qu’un moteur au décollage, c’est au tribunal de Los Angeles que la fusée judiciaire a été allumée.

Il a tenté de sonner l’alerte en mai 2022 : le comportement de l’ex-CEO, Bob Smith, pousserait les employés à jouer aux astronautes kamikazes, bravant les protocoles de sécurité pour satisfaire des demandes cosmiquement irréalistes. Mais au lieu d’étoiles, c’est à un mur de silence et une politique de « je ne veux rien entendre » que Craig dit s’être confronté.

S’élever pour la sécurité peut parfois vous faire redescendre plus vite qu’une fusée en chute libre.

Les aventures de Stoker chez Blue Origin ont vécu des turbulences continues, allant de signalements négligés à une email-odyssée visant à secouer la hiérarchie endormie. On espère que le service de communication de Blue Origin est équipé d’antennes, car on attend toujours leur réponse aux appels de l’espace…

Entre les silences lourds de l’HR et des problèmes de production tus, Craig semble avoir été victime d’une culture d’entreprise où le silence est d’or et où la sécurité passe après la performance. Touchant au point où on a même frôlé l’asphyxie d’un employé, le travail sous haute pression s’est transformé en jeu dangereux.

Évidemment, quand les problèmes deviennent aussi gros que la Lune et qu’on vous demande de les ignorer, ça laisse un goût un peu amer. Comme cet urgent besoin de signaler les retards à la United Launch Alliance, noyé dans la gravité des priorités de production.

Quant à l’investigation interne sur l’ambiance toxique, elle conclut, sans surprise et sans vraie enquête, que tout le monde est joyeux et que l’ex-CEO est un chef d’orchestre exemplaire. La cerise sur la station spatiale : notre lanceur d’alerte est éjecté sept mois plus tard, un départ soi-disant orchestré par celui-là même qui était au centre de la plainte…

À rencontrer plus de résistance dans l’atmosphère managériale de Blue Origin qu’un retour à grande vitesse de l’espace, Stoker a peut-être trouvé la formule pour voir s’il y a une vie judiciaire après la compagnie. Surtout lorsqu’on voit que Bob Smith a quitté le vaisseau de l’entreprise en septembre dernier, après plusieurs allégations de problèmes au coeur de l’entreprise, notamment une culture sexiste. Les étoiles paraissent bien lointaines, mais le procès est lui, bien lancé pour entrer dans l’orbite médiatique.

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.