“Il y a des bugs dans le code et des monstres sous le lit virtuel” – si l’on devait décrire l’univers numérique d’aujourd’hui, cette citation inventée ne serait pas loin de la vérité, surtout selon le dernier rapport explosif du The Wall Street Journal. Vous ne pensiez pas que les réseaux sociaux étaient juste là pour partager des photos de vos repas et regarder des vidéos de chats ? Oh, que non ! Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram, fait actuellement face à des accusations assez sombres, pointant leur incapacité à éradiquer les réseaux promouvant des contenus d’abus sur les enfants. Triste réalité pour une entreprise pourtant très fière de son algorithme de recommandations.
Mais attendez, le pire est à venir. Le Wall Street Journal, en collaboration avec le Centre canadien de protection de l’enfance, révèle que la plateforme aurait la fâcheuse tendance à connecter ses utilisateurs avec des groupes et des hashtags plutôt… disons, inappropriés. Entre contenus exploitant l’image des enfants et complaisance algorithmique, on a connu Meta sous un meilleur jour. Leur réponse ? Un temps de réaction digne d’une tortue asthmatique face à ces contenus pour le moins perturbants.
Et pour illustrer, ne manquons pas d’évoquer des cas aussi sordides qu’un groupe Facebook ouvertement nommé « Inceste », resté en ligne le temps que vous pourriez mettre à apprendre à jongler avec cinq oranges. Et que dire de comptes Instagram diffusant des vidéos d’abus sur enfants avec des millions d’abonnés regardant tranquillement pendant des mois ? Meta, à croire qu’ils pensaient contrôler le vaisseau avec un décodeur canal des années 90.
« Des réseaux de contenus inappropriés sévissent sous le nez de Meta qui tente de resserrer les vis. »
Meta, de son côté, joue la carte de la transparence (ou du moi je n’ai rien vu), expliquant que ces « prédateurs sont des criminels déterminés qui mettent à l’épreuve toutes les défenses ». Ils assurent avoir fait avancer la technologie et resserré leurs systèmes internes pour empêcher les « adultes potentiellement suspects » de se connecter entre eux, en particulier dans les groupes Facebook – « Ah tiens, ils ont repéré le pot aux roses ?! ». Ils ont également partagé leur stratégie de désactivation des comptes jugés trop louches. On pourrait dire que c’est un bon début, si ce n’était pas déjà si tard.
Les répercussions ne se font pas attendre : des États américains se rebiffent contre les agissements présumés de Meta nuisant à la santé mentale des plus jeunes, et Mark Zuckerberg se prépare à affronter un grand oral devant le comité judiciaire du Sénat. Ses camarades de TikTok, Snap, X et Discord iront également faire un numéro sur la sécurité en ligne des enfants. Pendant ce temps, l’Union européenne a les yeux rivés sur Meta, prête à utiliser une nouvelle loi pour examiner le devoir de vigilance de la compagnie avant leur date limite du 22 décembre. « Le compte à rebours a démarré, tic tac », murmurent les régulateurs européens.
En résumé, Meta et ses algos semblent être aussi efficaces pour combattre les contenus inappropriés qu’un chien de garde en papier mâché. Reste à espérer que la prochaine mise à jour ne soit pas juste un écran de fumée high-tech. Car, vous savez ce qu’on dit : quand c’est trop facile de rejoindre le club des nuisibles, c’est peut-être que le concierge est complice, ou qu’il utilise un vieux filtre anti-spam des années dial-up!
Source : Engadget