La récente décision de Walmart est-elle un tournant dans l’industrie de la publicité en ligne? Walmart, le plus grand employeur des États-Unis et le numéro un en termes de chiffre d’affaires, a annoncé à Reuters ne plus diffuser de publicités sur la plateforme autrefois connue sous le nom de Twitter. Le géant du commerce au détail suit-il simplement une tendance ou prend-il position par conviction dans une opération publicitaire à l’ère d’Elon Musk? Un porte-parole de Walmart explique qu’ils ont trouvé « d’autres plateformes pour mieux atteindre nos clients ». Mais quelle plateforme pourrait remplacer un géant comme Twitter?
Qui d’autre a rejoint l’exode publicitaire loin de la plateforme X? Des géants comme Apple, Disney, IBM, Comcast et Warner Bros. Discovery se sont retirés de la liste des annonceurs de X. Et pour cause, les valeurs de ces entreprises sont-elles en contradiction avec la direction prise par la plate-forme sous la houlette de Musk? Lou Paskalis, PDG d’AJL Advisory, est catégorique en déclarant au The New York Times qu’aucune « valeur publicitaire ne pourrait compenser le risque de réputation de retourner sur la plateforme ». Faut-il interpréter leur départ comme un simple choix stratégique ou comme un véritable boycott?
Quel fut le catalyseur de ce départ massif des annonceurs de X? Suite à la publication par Elon Musk de posts jugés antisémites, l’effet domino semble s’être enclenché. Mais quelle est la justification réelle des marques qui se désolidarisent de X? S’agit-il d’une inquiétude face à la montée des discours haineux ou la pression d’un public de plus en plus éveillé aux questions éthiques?
Les mouvements observés chez les annonceurs sont-ils uniquement une réaction aux actions controversées de Musk?
Comment Elon Musk a réagi aux critiques et au retrait des annonceurs? Loin de calmer le jeu, il aurait aggravé la situation. Après s’être excusé d’avoir amplifié un contenu antisémite, il a adressé un message peu diplomatique aux annonceurs quittant la plateforme, leur disant grossièrement de « aller se faire voir ». Ces déclarations impulsives ont-elles coûté à son entreprise une perte potentielle de 75 millions de dollars en revenus publicitaires?
Et si l’impact de Walmart dépasse largement le cadre publicitaire? Avec ses 1,6 million d’employés aux USA et un chiffre d’affaires de 611 milliards de dollars en 2023, le retrait de Walmart peut-il être vu comme un signal envoyé à l’industrie sur les responsabilités sociales des entreprises? Les mouvements observés chez les grands annonceurs sont-ils, dès lors, à l’image des transformations que les marques veulent voir dans le paysage médiatique et numérique?
Source : Engadget
