Comme disait un vieux programmeur avant de debugger : « Qui cherche une aiguille dans une meule de données finit souvent par piquer une crise ! » Mais pour ArmorCode, la mission est claire : trouver cette aiguille, c’est-à-dire les vulnérabilités de sécurité, avant que les méchants ne fassent leur couture malveillante. ArmorCode, la plateforme de cybersécurité qui consolide les données de vulnérabilité logicielle en un seul endroit, vient de coudre un joli pactole de 40 millions de dollars lors de sa série B, conduite par HighlandX avec la participation de NGP Capital, Ballistic Ventures, Sierra Ventures et Cervin.
Ça fait donc un total de 65 millions de dollars dans le porte-monnaie d’ArmorCode. Et croyez-moi, ce n’est pas pour s’acheter des bonbons électroniques ! Ces dollars vont servir à renforcer leur position sur le marché et à gonfler les équipes de produit et d’ingénierie, dixit le co-fondateur et PDG Nikhil Gupta. Comment ? En injectant une dose d’IA, en se musclant sur la chaîne logicielle et en tissant des partenariats européens, Gupta en est sûr comme de deux et deux font quatre.
Il faut dire que notre Gupta n’en est pas à son coup d’essai. Le monsieur était déjà aux rênes d’Avid Secure avant de passer la main à Sophos en 2019. Il connaît donc la chanson sur le bout des doigts et sait que les logiciels, c’est comme les hérissons, plein de piquants vulnérabilités si on ne fait pas gaffe ! Il a même eu l’audace de lancer The Purple Book Community, un club des leaders sécurité qui échangent des idées pour rembourser la dette technique sans faire faillite.
Chez ArmorCode, on trouve plus de vulnérabilités avant le petit-déjeuner que la concurrence en une journée entière, ou presque.
Et qu’on se le dise, Gupta n’est pas le seul à perdre ses nuits sur la sécurité logicielle. C’est un véritable boom ! Selon les cyber-comptables de HackerOne, rien qu’en 2022, c’est plus de 65 000 vulnérabilités qui ont été débusquées par des hackers éthiques. Ça laisse songeur, et ça ouvre, surtout, les portefeuilles à double tour : les dépenses en cybersécurité font des bonds de cabri, selon le prophète Statista.
Alors, quoi de nouveau sous le soleil d’ArmorCode ? Des tableaux de bord rien que pour vous, messieurs-dames de la sécurité, qui vous indiqueront quel chemin emprunter sans tomber dans les pièges tendus par les cyber-pirates. Ces outils de renseignement sur les menaces s’accommodent d’une intelligence artificielle pour noter les risques et suggérer des mesures contre les attaques, tout en donnant des cours particuliers de self-défense logicielle à l’équipe. Ce n’est pas tout, ils ont une sacrée collection de scanners, de l’application aux infrastructures en passant par le nuage, et tout ça, sans préférence pour une marque de détecteurs, comme une véritable déclaration d’indépendance technologique !
Mais faut-il croire Gupta sur parole quand il dit que ArmorCode est le seul à jouer dans la cour des grands ? Ça, c’est une question à un million de caractères ! Il est vrai que le marché n’est pas un désert et compte des rivaux comme ProjectDiscover, Socket, ou encore Legit Security, qui ne demandent qu’à sécuriser nos précieuses lignes de code.
Néanmoins, ArmorCode semble s’être taillé une part du gâteau, avec une croissance de ses clients dans des secteurs aussi variés que les médias, l’hôtellerie, la santé, le conseil et la finance. Tout ça pour dire que chez ArmorCode, ils ont flairé le bon filon, et comptent tisser leur toile encore plus loin, particulièrement en Europe. L’objectif pour la fin de l’année, c’est de booster l’équipe d’environ 110 employés de 20%. Vous avez dit ambition ? Non, juste l’instinct de survie dans le monde numérique accéléré par le grand méchant Covid !
Source : Techcrunch