« Qui n’a jamais rêvé d’appliquer un bon ‘Ek’-ualizer à ses finances personnelles? » La célèbre plateforme de musique en streaming, Spotify, semble avoir décidé de mixer son propre morceau avec une réduction d’effectif de 17%, sa troisième vague de licenciements cette année, pour une meilleure efficacité financière et opérationnelle.
Dans un ballet de chiffres plutôt blues que pop, Daniel Ek, le grand maestro et PDG de Spotify, a entonné une mélodie un peu triste à l’oreille de ses employés ce lundi. Dans une note qui a le rythme d’une ballade en mineur, il a expliqué que redimensionner la troupe était essentiel pour affronter les spectacles à venir, un peu comme un chef d’orchestre qui doit parfois se passer de quelques violons pour garder l’harmonie.
Tonnerre d’applaudissements n’est pas ce qui attendait Ek après son annonce. Entre les lignes de sa partition, il s’est confié sur la croissance économique un peu fatiguée et l’augmentation des coûts du capital. Manifestement, Spotify avait fait de grandes ouvertures financières en 2020 et 2021, mais le temps des finances abondantes et des mécènes généreux semble révolu.
« Avoir des gens particulièrement intelligents et talentueux à bord, c’est comme le vinyle dans l’ère du streaming : on sait que c’est de qualité, mais parfois, il faut s’adapter et digitaliser la collection. »
Pas moins de 1 500 employés se sont vu remettre un accès backstage indésirable, laissant transparaître les difficultés de l’industrie tech globalement, avec des pertes d’emploi totalisant plus de 225 000 valeureux travailleurs cette année. On peut parler d’une danse macabre où des géants comme Amazon, Google, Meta, Twitter, et Netflix ont décidé de réduire le volume.
Il semblerait que même après un bilan plutôt jazzy et des gains qui swinguaient ces derniers temps, Ek ait finalement opté pour un solo plutôt que de garder l’ensemble du groupe sur scène. Et face à un opéra économique en plusieurs actes, le CEO a choisi de prendre le taureau par les cornes, afin de diriger Spotify vers une harmonie financière plus soutenable.
En résumé, si on parle musique et business, Spotify décide de réviser sa playlist d’effectifs en espérant que son futur album soit disque de platine et non un one-hit wonder financier. Enfin, mieux vaut être synchrone avec son époque, car Daniel Ek n’aimerait sûrement pas que l’on retienne de lui qu’il a joué la mauvaise note dans la symphonie du streaming.
Source : Techcrunch