« Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas de fumée qu’il n’y a pas le feu… surtout dans l’industrie alimentaire! » – Accroche discutable pour débuter sur une note légère notre épopée dans l’univers toujours plus vert… de la comptabilité carbone. Alors, accrochez vos ceintures à base de chanvre, aujourd’hui on parle de Carbon Maps, la petite pépite française qui monte, monte, monte dans le ciel étoilé du financement startup en moins d’un an d’existence, avec un joli pactole de 7,6 millions de dollars (7 millions d’euros) dans sa besace écoresponsable après un tour de table conséquent.
On avait déjà épluché le sujet Carbon Maps en février, mais réchauffer les restes c’est tendance (et écolo), donc je vous emmène pour un petit rafraîchissement. Retour sur l’aventure de ce SaaS qui a su faire fondre le coeur de Daphni, en complément des 4 millions déjà misés par Breega et Samaipata. On a ici un exemple textbook de la French Tech qui fait des émules et des billets verts.
Ce qu’il faut retenir, c’est que si Carbon Maps était un légume, ce serait un chou-fleur : touche-à-tout dans l’industrie alimentaire, mais avec la précision du comptage de chaque fleurette carbone à l’échelle du produit. En gros, si vous vendez des blancs de poulet, Carbon Maps vous pousse à compter jusqu’au dernier grain de maïs dans l’empreinte environnementale de vos volatiles.
Carbon Maps nous fait voir que la comptabilité carbone a plus de couches qu’un oignon et ça, même sans pleurer!
Parce qu’apparemment, compter les émissions de carbone, c’est comme les calories : ça va jusqu’aux scopes 1, 2 et 3 – ce qui, pour les non-initiés, c’est un peu le combo entrée, plat, dessert de la comptabilité carbone. En gros, Carbon Maps piste l’empreinte carbone jusqu’à celle de votre boulangère si besoin. Qui a dit obsessionnel?
Une fois que vous avez pleuré toutes les larmes de votre corps face à votre empreinte carbonée monstrueuse, la plateforme vous sort un joli éco-score et vous donne un chemin parsemé de bonnes intentions pour réduire vos péchés écologiques. Ça permet aussi de juger Pépé le fournisseur qui vous livre vos tomates en hélicoptère.
Les fondateurs de Carbon Maps se voient en créateurs d’outils, et non en arbitres des élégances écologiques. Plutôt conteurs de comptes carbones que critiques culinaires. Et cela semble séduire puisqu’une douzaine de clients, tels Andros ou Sodexo, ont déjà succombé à son charme algorithmique.
La réglementation française mettant du piment dans l’éco-score sur les emballages, Carbon Maps pourrait bien devenir le Nutri-Score de l’empreinte carbone. Une perspective qui donnerait du grain à moudre aux optimistes qui rêvent déjà d’étagères garnies de produits arborant fièrement leur lettre A verdoyante, tout comme les calories s’affichent désormais sans complexe.
Source : Techcrunch