Comment une entreprise prometteuse de camions autonomes peut-elle s’effondrer si rapidement ? TuSimple, un nom autrefois en tête de l’industrie des véhicules autonomes aux États-Unis, se retrouve aujourd’hui à licencier l’essentiel de son personnel américain et à liquider ses actifs. Que s’est-il passé pour qu’en l’espace de peu de temps, la société passe d’une fierté nationale à un souvenir évanouissant ?
Le dépôt réglementaire de ce lundi a lancé un choc : environ 150 travailleurs américains seront congédiés. Que vont devenir ces employés spécialisés dont les compétences ont été la force motrice de TuSimple ? Avec la dissolution progressive de ses activités sur le sol américain, vers quel horizon l’entreprise se tourne-t-elle donc, et surtout, quelles options restent-il à sa main-d’œuvre dévouée ?
La chute de TuSimple marque-t-elle la fin d’une époque pour les camions autonomes aux États-Unis ?
Ne restent désormais aux États-Unis que quelques acteurs-clés dans le domaine des camions autonomes. Avec la sortie de TuSimple, des entreprises comme Aurora et Kodiak Robotics sont parmi les derniers bastions de cette technologie. Leurs réactions face à cette nouvelle, actuellement inconnues, soulèvent de nombreuses questions. Vont-ils voir ceci comme une opportunité de s’emparer du marché laissé vacant, ou au contraire, est-ce le signe avant-coureur de défis à venir pour l’ensemble du secteur ?
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, un avenir différent se dessinait. Subissant des remaniements exécutifs et une alerte de radiation, TuSimple perdait sa collaboration avec Navistar. A quel point cette rupture a-t-elle impacté les ambitions américaines de TuSimple ? La destitution de 25% de son effectif a-t-elle été le coup de grâce annonçant une vente précipitée de son secteur axé sur l’Asie ?
Les revirements ne s’arrêtent pas là. En se réorientant étonnamment vers des marchés en Asie, TuSimple délaissait ses prétentions de firme américaine. Cette décision était-elle préméditée ou le résultat d’une suite d’échecs imprévus ? Sans acheteur pour son entreprise aux États-Unis, l’entreprise est-elle tout simplement à court d’options ?
D’un point de vue financier, quelle est la portée des conséquences ? Avec des frais de restructuration estimés à près de 8 millions de dollars, principalement destinés aux indemnités de départ, comment TuSimple envisage-t-elle son avenir immédiat et à long terme ? Les charges considérables prévues pour ce bouleversement, reflètent-elles la profondeur de la crise traversée par l’entreprise ?
Source : Techcrunch