La confiance publique peut-elle être rétablie par une société de robotaxis après un incident aussi grave? La société de robotaxis Cruise, détenue par General Motors, est sous le feu des projecteurs suite à un incident où l’un de ses véhicules a traîné un piéton sur une vingtaine de mètres. Mais l’affaire se corse : pourquoi Cruise n’a-t-il pas divulgué immédiatement ce détail critique à l’agence de régulation californienne?
Tandis que l’entreprise cherche à regagner la confiance du public, elle fait maintenant face à des sanctions et à des amendes potentielles, posant une question essentielle : peut-on encore lui faire confiance? Selon les régulateurs, le 2 octobre, une voiture conduite par un humain a percuté un piéton. Après que le piéton soit tombé devant le robotaxi de Cruise, celui-ci a tenté d’effectuer une manœuvre de freinage d’urgence. Pourquoi, alors, le véhicule a-t-il fini par rouler sur le piéton et le traîner sur une distance supplémentaire?
Cette affaire soulève des questions sur les pratiques de communication de l’entreprise avec les autorités. La California Public Utilities Commission (CPUC) accuse Cruise d’avoir fourni des informations incomplètes concernant l’accident et d’avoir fait des déclarations publiques trompeuses. Le robotaxi de Cruise a-t-il tenté une manœuvre tout en ayant une personne sous le véhicule, aggravant ainsi la situation?
Les omissions de Cruise concernant l’incident du 2 octobre révèlent un sérieux problème de transparence.
Les révélations récentes soulignent à quel point l’incident a été mal géré, sur le plan de l’intervention immédiate et dans la communication qui a suivi. Qu’est-ce qui a poussé Cruise à attendre jusqu’au 19 octobre, soit plus de deux semaines après l’accident, pour fournir à la CPUC la vidéo complète de l’incident?
Désormais, l’entreprise doit se défendre lors d’une audience prévue le 6 février face aux accusations de non-conformité. Cela représente un moment déterminant pour l’industrie des véhicules autonomes : comment un tel incident influencera-t-il la confiance des consommateurs et la régulation de la technologie de la conduite autonome?
Face à ces controverses, quelles mesures Cruise a-t-il pris pour corriger le tir? L’entreprise s’est engagée à reconstruire la confiance avec les régulateurs et travaille avec un cabinet d’avocats pour examiner sa réponse à l’incident. La réponse de Cruise pourra-t-elle suffire à surmonter la crise actuelle et à rassurer non seulement les régulateurs mais aussi le public?
Le redressement de la réputation de Cruise est certainement un long chemin à parcourir, particulièrement après avoir perdu les permis en Californie et avoir subi des pertes financières significatives. Pourtant, le géant automobile GM semble toujours vouloir miser sur son unité de robotaxis, mais à un rythme et un investissement revus à la baisse. La société est-elle seulement sur pause ou pouvons-nous témoigner de sa rémission prochaine?
Source : Techcrunch