« La voiture est comme l’Internet : dès qu’on y est habitué, on se demande comment on a fait pour s’en passer! » – dit le conducteur de l’ère numérique, avant de réaliser qu’il a oublié où il a garé sa bête de technologie ambulante.
Imaginez un monde où vos gadgets électroniques et votre automobile causeraient entre eux dans une langue universelle, aussi aisément qu’un Parisien commande un café. C’est le futur que Cubic Telecom tente de peindre, avec son encre faite de signaux sans fil et de logiciels ingénieux, de quoi faire ronronner votre voiture de plaisir ou de frustration lorsque le réseau n’est pas au rendez-vous.
Grâce à une généreuse obole de 473 millions d’euros venant du géant SoftBank Corp., ce petit génie irlandais du connectif embarqué peut désormais fièrement bomber le torse avec une valorisation flirtant avec le milliard de dollars. Cubic devient ainsi une filiale aux idées larges – à 51% – de l’empire japonais, mais garde son PDG et visionnaire, Barry Napier, bien attaché au volant.
SoftBank injecte du cash dans Cubic Telecom, et voilà, notre startup de Dublin s’emballe et entre dans la cour des grands de l’IoT véhiculaire.
Grâce à ce tour de table aussi juteux qu’une orange mécanique pressée à point, Cubic vise à étendre son réseau bien au-delà des 17 millions de carrosses numériques actuels, dans près de deux cents pays. Mais attention, avec seulement un petit 7 à 10% du marché en poche, il reste encore beaucoup à conquérir sur l’autoroute de l’Internet des véhicules, où des concurrents pourraient se mettre en travers de leur route.
Cependant, l’industrie automobile en mode 2.0, pressée par la demande toujours plus croquante de ses clients pour des voitures intelligentes et connectées, voit en Cubic un atout de choix. Et pour cause, leur technologie joue les réceptionnistes entre les véhicules et les réseaux mobiles, permettant aux conducteurs de traverser monts et vaux sans jamais perdre la ligne.
Si l’entreprise fut initialement un champion de l’itinérance internationale pour nos chers téléphones portables, son pivot vers les voitures connectées a mis le turbo, attirant ainsi dans son sillage des investisseurs du calibre de Volkswagen et Qualcomm. Mais la course au réseau des choses roulantes n’est pas finie, et l’imagination de ses ingénieurs au volant de l’innovation semble avoir encore de la réserve sous le capot.
Enfin, sans vouloir déranger le sacro-saint 5G qui promet une autoroute informationnelle sans péage ni embouteillage, il s’avère que la plateforme de Cubic, tel un douanier électronique, vous laisse passer les frontières sans voir rouge. Alors, investir dans cette technologie, c’est peut-être trouver le passeport pour un monde où les véhicules papotent dans le cyberespace en toute liberté. Ne serait-ce pas là la voie de l’avenir? Ou devrait-on dire, la voix?
Source : Techcrunch