Quelle est l’ampleur de l’augmentation prévue des émissions de carbone dans l’atmosphère cette année? Les avertissements sur le changement climatique sont-ils assez entendus par les nations du monde? Selon un rapport climatique récemment publié, les émissions mondiales de carbone, déjà supérieures aux niveaux observés lors de la signature de l’accord historique de Paris, sont projetées à la hausse en 2023.
Est-il encore possible de respecter les ambitieux objectifs de température de l’Accord de Paris quand le Centre for International Climate and Environmental Research (CICERO) d’Oslo calcule méticuleusement que les émissions de dioxyde de carbone piègent la chaleur plus que jamais? En 2023, la croissance prévue des émissions est de 1,1 %, soit un taux supérieur à la moyenne de 0,5 % par an au cours des dix dernières années. De plus, les émissions sont six pour cent plus élevées que lors des négociations de l’accord en 2015. Quel est l’impact de cette augmentation sur nos espoirs de limiter le réchauffement à bien en dessous de deux degrés?
Les chercheurs ont-ils signalé des niveaux record d’émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles en 2023?
« Il est plus urgent que jamais d’agir pour avoir la possibilité d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris. » – Kristin Halvorsen, directrice de CICERO.
L’impact global semble être considérable mais tous les pays contribuent-ils également à cette hausse? Les émissions de carbone ont diminué de trois pour cent aux États-Unis, mais ont augmenté dans d’autres pays, avec l’Inde qui a connu une hausse de 8,2 % et la Chine où les émissions ont augmenté de quatre pour cent. Ce sont la Chine et l’Inde qui ont poussé les émissions de carbone issues de la consommation de charbon à un niveau record. Mais est-ce suffisant de compenser cette hausse par l’utilisation d’énergies renouvelables?
Que faire face à cette augmentation constante des émissions de CO2? Les progrès notables dans l’utilisation des énergies renouvelables, notamment en Chine, suffisent-ils à freiner ces émissions croissantes?
Si nous constatons une croissance record dans les énergies propres, avons-nous vraiment réussi à contrôler suffisamment la croissance des combustibles fossiles pour que les émissions de CO2 cessent de monter?
Malgré un accroissement de l’utilisation des énergies renouvelables, avec une mention particulière pour la croissance continue de l’énergie éolienne et solaire en Chine, cette tendance pourra-t-elle renverser la vapeur des émissions en constante augmentation? Ne risque-t-on pas de voir les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, tels que limiter le réchauffement de la Terre à 1,5 ou 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, se transformer en une utopie inatteignable?
Au final, l’enjeu est clair : il est impératif de réduire à zéro les émissions de CO2 pour stopper l’augmentation de la température globale. Les pays et entreprises font-ils réellement tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre cet objectif de zéro émission nette, ou ne sont-ce que des paroles en l’air? Et cette interrogation pèse dans l’atmosphère aussi lourdement que le carbone que nous y déversons.
Source : Mashable
