Comment une étoile montante de la tech peut-elle se retrouver dans une passe difficile en si peu de temps? Twilio, considérée comme un succès parmi les startups, a vu son action dégringoler de 400 dollars à environ 66 dollars. Mais qu’est-ce qui a bien pu causer un tel bouleversement? Les investisseurs activistes, tels qu’Anson Funds et Legion Partners, seraient-ils en train de s’imposer, exerçant des pressions sur la société pour qu’elle change de cap?
Cette situation s’est-elle traduite par des mesures drastiques de la part de Twilio, telles que des réductions de coûts synonymes de licenciements? Après avoir déjà réduit ses effectifs de 11% en septembre 2022 puis de 17% en février 2023, la société annonce de nouveaux licenciements touchant 5% de son personnel. Dans le contexte d’une pression constante des investisseurs, les coupes dans la masse salariale étaient-elles inévitables, ou Twilio aurait-elle pu emprunter une autre voie face aux exigences de rentabilité?
Est-ce une concession stratégique pour apaiser les activistes ou un signe de désespoir? La décision de licencier des employés pendant la période des fêtes, souvent considérée comme un geste impopulaire, met-elle en évidence la situation précaire dans laquelle l’équipe dirigeante se trouve face aux attentes des investisseurs?
Twilio a fait des paris importants dans le passé, mais étaient-ils judicieux? En 2018, l’acquisition de SendGrid pour 2 milliards de dollars, et celle de Segment pour 3,2 milliards en 2021, avaient pour but de combiner les données client à celles collectées via les APIs de communication. Cependant, était-ce une expansion trop ambitieuse, qui semble aujourd’hui presque extravagante face à une action avoisinant les 60 dollars?
Quelles conséquences ces pressions activistes auront-elles sur le futur de Twilio? La situation de l’entreprise est précaire. Entre une cotation boursière qui plonge et des acquisitions discutables, elle rappelle plutôt l’histoire de Zendesk, vendue à un fonds d’investissement privé, que celle de Salesforce, qui a résisté à ses investisseurs. Mais Twilio pourra-t-elle suivre le même chemin que Salesforce ou succombera-t-elle comme Zendesk?
Face à une telle instabilité organisationnelle, que viendra l’avenir pour Twilio? Jeff Lawson, PDG, a divisé l’entreprise en deux entités en février dernier, et maintenant, Elena Donio, nommée à la tête du segment data et applications, a annoncé son départ imminent. Ces changements continus au sein des sphères directionnelles ajoutent-ils à l’incertitude quant à la trajectoire et la résilience de Twilio à long terme?
Source : Techcrunch