« L’argent ne pousse pas sur les arbres, mais chez Paytm, on a décidé de tailler les branches ! » Ah, l’univers de la finance, où chaque mouvement peut être aussi imprévisible qu’une pizza hawaïenne dans une réunion de chefs italiens. Et pour preuve, la dernière chute libre de notre cher Paytm, qui a vu ses actions dégringoler de 20% un beau jeudi matin. Mais qu’avons-nous fait pour mériter un tel suspense ?
Pour ceux qui suivent le Nasdaq du curry, Paytm, c’est ce géant indien des services financiers qui a semblé jouer au plongeon olympique, en passant de 812 à 684 roupies indiennes plus vite qu’il ne faut pour dire « crédit ». Mais entre nous, même un éléphant dans un magasin de porcelaine aurait fait moins de casse. C’est qu’en réalité, Paytm a annoncé qu’il allait devenir « ultra conservateur », privilégiant les prêts plus conséquents et les clients au portefeuille bien garni et fiables, mettant de côté les petits prêts personnels qui donnent des sueurs froides aux régulateurs.
D’un appel d’analyste, on apprend que les « développements macroéconomiques récents et les recommandations réglementaires » sont les parents du virage stratégique de Paytm. En d’autres termes, les gros bonnets de la finance ont dû avaler leur cravate face aux dettes grignotines qui ne faisaient que s’empiler.
Quand le serpent de la prudence strangle le lapin de l’audace, Paytm revoit sa copie sur les crédits.
Pendant que les analystes de chez Jefferies et Goldman Sachs sortent leur calculette pour nous dire que ça sent le roussi pour les estimations de revenus et d’EBITDA ajusté de Paytm d’ici 2026, dans les coulisses, les chefs d’orchestre du secteur financier vont devoir composer une nouvelle symphonie sans la partition des petits prêts non garantis.
Et c’est sans compter sur l’influence que cela pourrait avoir sur l’ensemble du secteur, notamment sur les plus petits joueurs qui pourraient se retrouver un peu plus mal lotis. Imaginez une partie de Monopoly où l’on retire les maisons bleu ciel, c’est peu ou prou ce que doivent ressentir certains.
Cependant, il n’est pas tout noir le tableau de Paytm. Les analystes de Goldman Sachs, toujours eux, nous éclairent sur le fait que pour environ 77% des activités de la plateforme, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes numériques. La croissance des revenus de ces segments devrait même galoper à un rythme vigoureux sur les 2-3 prochaines années. Mais pour les prêts, c’est une autre paire de manche – ou plutôt de revenus, avec des prévisions en baisse vertigineuse. La visibilité sur la croissance est aussi nette que celle d’une météo Brexitienne. En clair, au royaume des prêts chétifs, l’incertitude est reine.
Source : Techcrunch