Que fait TikTok pour lutter contre la haine et les discours discriminatoires sur sa plateforme, surtout en temps de conflit mondial ? Face à de sévères critiques concernant sa gestion des contenus relatifs au conflit Israël-Hamas et les discours de haine qui en découlent, TikTok annonce des initiatives prometteuses. Parmi elles, l’introduction de nouveaux outils de filtrage des commentaires comme le « Comment Care Mode » qui, de façon automatique, filtre les commentaires jugés similaires à ceux déjà signalés ou supprimés par le créateur. Mais est-ce suffisant pour endiguer le flot de haine qui peut se propager si rapidement ?
Le réseau social chinois irait-il jusqu’à créer une force spéciale anti-haine et discrimination, et ce, pour mieux prévenir à l’avenir des tendances alarmantes telles que l’antisémitisme et l’islamophobie ? TikTok ne se contente pas de réagir, mais cherche à être proactif en travaillant avec des experts pour améliorer la formation des modérateurs et en élargissant ses communautés de créateurs gérées, y compris inter-religions, API et LGBTQ+, dès l’année prochaine. Quels impacts ces échanges avec les experts auront-ils sur la détection et la suppression des contenus haineux ?
TikTok élargit son engagement dans la lutte contre le discours haineux, mais l’efficacité de ces mesures reste à évaluer.
S’agit-il d’un tournant significatif alors que TikTok prévoit d’ouvrir l’accès à ses API de recherche aux groupes de la société civile, comme le réclame l’Anti-Defamation League depuis des années ? Cela montre-t-il un engagement plus transparent que d’autres réseaux sociaux qui limitent l’accès des chercheurs à leurs plateformes, ou bien est-ce juste une façon de redorer son image après tant de controverses ?
Les efforts renforcés de TikTok peuvent-ils vraiment changer la perception de son algorithme souvent accusé de biais ? Si la plateforme affirme avoir supprimé un nombre impressionnant de contenus offensants, à hauteur de 1,3 million de vidéos entre octobre et novembre dans la région du conflit, incluant des contenus promouvant le Hamas, de la haine, du terrorisme et de la désinformation, pourra-t-elle convaincre les sceptiques et garantir un espace plus sûr pour ses utilisateurs ?
Source : Engadget