« Bienvenue dans l’univers où les avatars ont plus de followers que les humains ! » Ah, la technologie, sublime outil de nos jours où même une cité peut devenir rose, et je ne parle pas du vin. Plongeons dans le rose bonbon de « Gag City », un métropole numérique peuplée de fans et de marques – et cerise sur le gâteau, un cas d’école en hypnose collective 2.0.
Alors, attrapez votre valise virtuelle et préparez-vous à atterrir. « Pink Friday 2 », le nouvel album de Nicki Minaj, est l’épicentre de ce séisme rose claironné à travers Twitter, notre oasis de mèmes et de tendances. Les Barbz (fanatiques de Minaj) ont pris d’assaut la toile avec des paysages urbains générateurs d’hystérie collective, colorant même le ciel d’un rose fluorescent, le tout au doux prix de… zéro dollar. Du marketing gratuit ? Je dis OUI !
Minaj et son parlement de Barbz ont baptisé le lancement de l’album « Gag City », faisant baver d’envie le gloss de chaque tendance. Entre décors urbains rosés infusés d’intelligence artificielle et célébrités animées prenant leur ticket pour ce buzz train, tous les feux sont roses pour l’atterrissage imminent de « Pink Friday 2 ».
Une campagne faussement authentique ou une stratégie marketée à la perfection ? Qu’importe, pour Minaj, tout est rose à Gag City.
Quelques jours avant l’événement, la Minaj ajoute du carburant au feu rose, incitant ses fans à donner de l’altitude à l’hystérie collective avec des images de leur imaginaire Gag City. Et le mirage devient plus vrai que nature.
Gag City, c’est malheureusement aussi le théâtre de guerres numériques entre fans, avec des illustres munis d’armures de licornes rivalisant pour le trône de la diva en chef.
Côté marques, elles n’ont pas raté le coche, elles qui craquent comme des allumettes pour une tendance facile – et là c’était Noël avant l’heure ! La ville-vitrine de Gag City n’a pas lésiné sur les places premium : de Chili’s à Oreo en passant par Bing (Ahem, toujours là celui-là ?) et même l’Empire State Building, le marketing de masse a pris une teinte Mon Petit Poney.
Si les mèmes perdent souvent de leur superbe une fois happés par la machine capitaliste, ici, cette appropriation industrielle tisse une robe de lumière pour Minaj. Alors que les artistes luttent pour un peu de visibilité parmi la cacophonie des TikTok tendance, Gag City enfile le perfecto de la hype sans forcément sombrer dans le play-back numérique.
Il est vrai, les Twitter corporate suscitent la grimace lorsqu’ils vampirisent une tendance entraînante, mais il faut l’avouer, cette fois-çi, ils ont permis à Minaj de rayonner sans débourser un centime. Ainsi, on s’imagine tous prendre un billet pour Gag City, le temps d’un tweet.
Source : Techcrunch