« Dis-moi quel smartphone tu utilises, et je te dirai si tu es bloqué hors de la bulle bleue! » Ah! La guerre des bulles de message n’est plus ce qu’elle était. Vous souvenez-vous de cette semaine pas si lointaine, où Beeper Mini a fait son entrée flamboyante sur la scène technologique? Cet outsider permettait aux utilisateurs Android d’envoyer et de recevoir des messages via iMessage. Mais comme une pomme convoitée par un nouveau venu dans le jardin d’Eden, Apple était loin d’être amusée.
Il s’avère que Beeper Mini avait peut-être confondu « nouvelle API » avec « nouvel Aïe Papy », car Apple, fidèle à son image de grand-père protecteur de l’écosystème iMessage, n’a pas tardé à grimacer. En effet, récemment, tout le système Beeper donnait des signes de fatigue – ou disons plutôt que la grande pomme l’a croqué à belles dents en criant: « Exploiter des fausses identifications, c’est mal! » Traduction: la sécurité avant tout, la confidentialité en étendard, et pour les petits malins qui tentent la brèche? Un mur de briques tech-savvy.
Stratégiquement silencieuse sur les noms, la firme de Cupertino laisse planer le doute comme une mauvaise connexion Wi-Fi. Mais l’essentiel est là, dans le timing impeccable. Beeper, voulant jouer les entremetteurs entre Android et iOS, doit maintenant composer avec une Apple qui, en guise de premier rencard, présente une facture de sécurité et risque fort de lui faire un beau râteau.
« Ce qu’on voyait comme une porte ouverte était en fait la brèche d’un château de cartes numérique en plein vent. »
Beeper a tenté le tour de magie des textos, passant par les serveurs Apple sans demander un ID, semblable à un prestidigitateur numérique. Et pourtant, cette application, qui n’était même pas née de la dernière mise à jour, promise par un lycéen ambitieux, offrait le saint Graal de l’encryption de bout en bout, un peu comme ces conversations secrètes entre agents doubles dans un film d’espionnage.
Et tel un chevalier blanc dans une armure de data étincelante, Apple nous rappelle aujourd’hui que si on n’est pas invité à la fête iMessage, on ne peut pas vraiment prétendre à l’encryption totale et incontestable. Beeper, qui avait la naïveté de croire que son astuce durerait éternellement, se voit rappeler à l’ordre – comme l’apprenti sorcier qui se fait éclabousser par sa propre potion.
Ainsi, nous voilà de retour au point de départ, avec un petit monde technologique divisé par des écrans de toutes tailles, mais uni par la volonté de rester en bulle… à l’épreuve des Beeper. Et comme dirait l’adage que j’invente à l’instant : “Dans la tech, celui qui cherche la pomme perd parfois le noyau”.
Source : Engadget