« Quand la technologie roule à l’énergie des blagues, la charge ne pèse pas une batterie. » – Anonyme (mais sûrement un génie de l’humour). Les semi-conducteurs sont devenus les stars d’un blockbuster géopolitique où l’Oncle Sam tente de mettre des bâtons dans les roues du grand méchant dragon technologique chinois. Maintenant, prenez vos popcorns, car la nouvelle scène de cette saga concerne les batteries de véhicules électriques.
Plongée dans ce monde où même les voitures semblent avoir besoin d’une carte verte, l’administration de Joe Biden a récemment proposé des règles aussi croustillantes qu’un biscuit fortune, limitant les crédits d’impôt pour les acheteurs de véhicules électriques si la batterie est copine avec la Chine, ou avec tout autre pays ayant la mention « It’s complicated » avec les USA. Avec la loi climatique signée par Biden himself, les amoureux d’EV made in USA pourraient flirter avec jusqu’à 7 500$ de réductions. Huuuum, feel the love, baby!
Mais la Chine, en mode « c’est pas toi, c’est moi », rétorque que ces règles sont une sorte de « ghosting » commercial qui n’est pas très fair-play au vue de l’OMC. On parle ici d’une discrimination en règle contre les boîtes chinoises, et entre nous, c’est pas très glam sur le Tinder international du commerce.
Les nouvelles règles américaines pourraient mener à une tension accrue dans l’industrie des batteries EV, et mettre un frein aux projets d’énergie verte.
Et là où le bât blesse, c’est que ces mesures pourraient freiner les ambitions de Biden de voir les ventes de VE décoller plus vite qu’un Falcon 9, alors même qu’il veut réduire les émissions de gaz à effet de serre – oui, vous savez, ce truc qui réchauffe la planète comme un micro-ondes réchauffe votre lasagne.
La vraie bataille de Titan c’est ce face-à-face à la « Clash of the Titans » entre le désir des USA de ne plus dépendre de la Chine et leur crainte de voir l’Empire du Milieu dominer le secteur branché des batteries pour VE. Et pour cause, les fabricants chinois comme CATL et BYD ont mis la main sur plus de la moitié de la jauge mondiale des batteries pour VE. Attention à la panne sèche de leadership!
Qui détient donc la plus grosse part du gâteau électrique ? La Chine, avec ses 58% du marché mondial de VE. Les États-Unis et l’Allemagne suivent mais en mode « slow motion ». Quant aux géants sud-coréens tels que LG, Samsung et SK On, ils affichent un sourire aussi brillant que leurs batteries compétitives, et pourraient bien tirer parti de ce film d’action géopolitique.
En dépit des louanges et des partenariats solides, comme celui de SK On avec Ford et Hyundai pour des usines américaines, même ces géants s’inquiètent des montagnes russes politiques, sans compter qu’ils doivent maintenant jongler avec une nouvelle carte géostratégique pour les matériaux de batteries. Finalement, les firmes chinoises, qui comprennent l’amer goût de se faire « unfriend », s’activent à planter leur drapeau sur le sol de l’Oncle Sam pour les fameux crédits d’impôt – mais le chemin est semé d’embûches et de « politicians » en armure prêts à brandir la lance de la législation.
Et c’est ainsi que, dans le grand jeu de Monopoly de l’industrie automobile électrique, on nous annonce un « Do not pass GO » pour le projet de Ford avec CATL au Michigan. Et pendant ce temps, chaque joueur attend de voir qui remportera la gare électrique… ou devrais-je dire la recharge électrique!
Source : Techcrunch