La voiture électrique est-elle réellement l’avenir de l’automobile aux États-Unis, ou sommes-nous témoins d’une réticence croissante à adopter ces technologies dites vertes? Les gros titres des journaux seraient-ils en train de peindre un tableau sombre qui ne reflète pas la réalité de la situation? Pour mieux comprendre, ne devrions-nous pas nous tourner vers les chiffres et les faits plutôt que les opinions?
Que se passe-t-il réellement sur le marché des véhicules électriques (VE) aux États-Unis, et pourquoi les ventes ont-elles augmenté de 50% au troisième trimestre par rapport à l’année précédente? Les VE se vendent-ils vraiment plus vite que tout autre segment automobile, et les ventes totales sont-elles en voie de dépasser le million pour la première fois cette année? Comment cela peut-il être, alors qu’on nous dit que la demande des consommateurs est en baisse et que les incitations fiscales du président Biden n’ont pas aidé?
Mais n’existe-t-il pas une acceptation croissante des VE par les consommateurs américains? N’est-il pas vrai que selon S&P Global Mobility, environ 67% des citoyens américains sont ouverts à l’achat d’un VE? Cela ne révèle-t-il pas une reconnaissance de la valeur des VE, tant au niveau sociétal (création d’emplois, réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles étrangers, importance dans la lutte contre le changement climatique) qu’au niveau personnel (moindre maintenance, libération des prix de l’essence, plaisir de conduite indéniable)?
Pourtant, les États-Unis sont-ils à la traîne dans la course mondiale aux VE, et certaines voix plaident-elles pour ralentir encore davantage l’adoption des VE? Une réduction des efforts d’adoption des VE ne signifierait-elle pas simplement moins de VE fabriqués aux États-Unis et donc moins d’emplois dans le pays? Ceux qui politisent les VE ne devraient-ils pas tenir compte de l’impact économique de leurs paroles?
Les États-Unis doivent adopter les VE, et rapidement améliorer l’environnement pour y parvenir.
Le marché mondial a-t-il déjà pris sa décision concernant les VE? La Tesla Model Y est-elle la voiture la plus vendue au monde, y compris parmi les véhicules électriques? Avec 21,6% des nouvelles immatriculations de véhicules en Europe et 50% des consommateurs en Chine affirmant leur volonté d’acheter un VE comme prochain véhicule, et alors que le marché américain a atteint 7% de ventes en septembre, peut-on vraiment dire que les Etats-Unis suivent le rythme?
Confrontée à l’une des plus grandes transitions techniques de son histoire, l’industrie automobile voit-elle l’Europe et la Chine mener la charge en investissant massivement dans les VE depuis plus d’une décennie? Les États-Unis sont-ils ainsi à la traîne en matière de technologie des batteries et de points de charge, devenant pour cela dépendants des fabricants de batteries coréens et chinois?
Si l’industrie automobile, le plus grand secteur manufacturier des États-Unis, représente environ 2 billions de dollars annuels et 3% de notre PIB, pourquoi est-il si crucial de ne pas perdre notre avance dans la technologie de fabrication automobile? Est-ce en raison des emplois qu’elle génère ou de la dépendance que nous préférons éviter vis-à-vis d’autres pays pour nos automobiles?
Face à des obstacles réels à l’adoption des VE, tels qu’une infrastructure insuffisante aux États-Unis, des préoccupations légitimes des consommateurs concernant la recharge des véhicules, ou des prix encore élevés, comment pouvons-nous protéger la promesse et le potentiel final des VE et assurer un avenir plus vert? Ne devons-nous pas résoudre ces problèmes avec détermination, de manière concertée entre les secteurs public et privé et en faisant preuve de leadership?
Ne faudrait-il pas alors se poser la question cruciale avant qu’il ne soit trop tard: les États-Unis sauront-ils relever le défi des véhicules électriques et maintenir leur position de leader sur ce marché multi-billionaire?
Source : Techcrunch