« Ensemble, c’est tout… Même en matière d’intelligence artificielle! » Si un brin de sagesse numérique avait une voix, c’est probablement ce qu’elle susurrerait à l’oreille de Goliath. Et qui est Goliath dans notre histoire, vous demandez-vous? Eh bien, Microsoft vient de décider de prêter l’oreille non pas à David, mais à ses propres collaborateurs grâce à un langage contractuel négocié avec le syndicat des Communications Workers of America (CWA), d’après nos compères de Bloomberg. Véritable coup de maître, c’est la première fois que le géant technologique se lance dans une danse collective aussi rythmée.
Le petit pas pour l’homme, mais le grand pas pour les employés de Microsoft, s’est esquissé parmi les pixels de ZeniMax, le studio de jeu vidéo qui regroupe des figures emblématiques telles que Bethesda et Arkane. Le contrat promulgué sous les auspices de l’union sacrée intègre des principes préalablement annoncés par Microsoft, à la manière d’un décalogue moderne concernant l’intelligence artificielle : traiter chacun avec équité et permettre à tous de déployer leurs ailes numériques.
Un tel cadre contractuel, mes chers lecteurs, n’est pas seulement une querelle de mots ou de bits! Cela permet aux employés de brandir le droit à contester si l’utilisation d’IA chez Microsoft semble manquer à son engagement éthique. Et ce n’est pas tout : l’ogre de Redmond a embauché des contractuels de ZeniMax en tant qu’employés à part entière, tel un chevalier blanc lançant un regard charmeur envoyé à la face du syndicat.
« Dans la course à l’intelligence, préparer le terrain syndical est un pas vers la collaboration futée. »
Tenant tête à ses propres Gargantuas, Microsoft affiche sa vision : outiller technologiquement ses employés plutôt que de laisser les machines déchaînées semer la zizanie. Pour ce faire, la compagnie s’engage à informer la CWA lors de toute intégration d’IA susceptible d’avoir un impact sur le travail humain, voire discuter de bonne foi si des négociations sont demandées. Un pas de géant dans l’intégration de produits OpenAI, qui n’est pas sans susciter l’intérêt.
De plus, la cerise sur le circuit imprimé est que Microsoft a conclu un accord avec l’AFL-CIO, le titan des fédérations syndicales, garantissant sa neutralité face aux mouvements d’unionisation et s’engageant à entretenir un dialogue constructif sur les impacts de l’IA sur le travail. Une avancée de taille dans un monde où l’incertitude règne en maître sur les conséquences de l’IA sur le marché de l’emploi.
Et alors, pourquoi Microsoft prend soudainement ce tournant convivial? Peut-être est-ce l’envie d’être perçu comme l’entité la plus sage, la plus « adulte » de la pièce, surtout à une époque où les actionnaires de la société viennent de rejeter un projet visant à freiner les dépenses en IA en attendant une évaluation des risques. Donc, quand l’intelligence artificielle vient à table, il semble que Microsoft a décidé de néGOci-IA-ter plutôt que de la laisser dic-IA-ter.
Source : Engadget
