Est-il possible de quantifier notre amour pour les jeux vidéo ? C’est la question que semble poser Nintendo avec sa nouvelle initiative. Nintendo vient de lancer son site « Year in Review » pour la Switch, mais qu’en est-il réellement de cette fonctionnalité ? Révèle-t-elle une nouvelle tendance dans l’analyse de nos habitudes de jeu ou n’est-ce qu’un outil promotionnel bien orchestré par la géante entreprise japonaise ?
La course aux statistiques est-elle devenue un nouveau moyen de fidélisation pour les géants du jeu vidéo ? À l’instar de Sony et de Microsoft, Nintendo propose désormais aux joueurs de se pencher sur leur propre année vidéoludique. Mais comment fonctionne exactement cet outil de Nintendo, et offre-t-il vraiment une plus-value aux joueurs ? Il suffit de se connecter avec son compte Nintendo et de plonger dans un océan d’informations personnelles. Votre premier jeu de l’année, le nombre de titres explorés et le temps total passé en compagnie de votre fidèle Switch : toutes ces données sont-elles vraiment utiles ou s’agit-il simplement de nous inciter à jouer davantage ?
Nintendo saisit la tendance analytique des jeux vidéo, mais l’intérêt du joueur est-il au cœur de cette démarche ?
La curiosité humaine étant ce qu’elle est, n’est-on pas tenté de découvrir quelles sont nos habitudes de jeu, nos genres favoris ou encore les mois pendant lesquels nous avons été les plus actifs ? Nintendo joue sur cette corde sensible, simplifiant même l’exportation de ces statistiques pour que vous puissiez les partager avec votre cercle social. Mais ne devrions-nous pas nous interroger sur la finalité de ces données ? Qui en profite véritablement : le joueur amateur de statistiques ou l’entreprise en quête permanente d’engagement ?
Nintendo ne serait-elle pas en train d’humaniser son approche commerciale en adoptant un ton plus amical et personnalisé ? Avec cet outil de revue annuelle, l’entreprise vous rassure : ne regrettez pas le temps passé sur vos jeux, c’est une forme de soin personnel. Est-ce là une tentative subtile de déculpabiliser les heures dédiées à la console ou un réel message de bien-être adressé aux joueurs ?
Alors que les géants du secteur rivalisent d’inventivité pour capter encore un peu plus notre attention, quel est le véritable impact de ces initiatives sur notre passion pour les jeux vidéo ? Nintendo ne manque pas de rappeler que, peu importe le nombre d’heures passées, jouer reste avant tout un plaisir et une forme de confort personnel. Mais où se situe la limite entre le divertissement sain et la consommation excessive encouragée par de telles pratiques ?
Source : Engadget
