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Credits image : Andy Holmes / Unsplash

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Starlink : le satellite a raté son étoile… de shérif

« L’argent, ça va, ça vient, mais quand ça va chez les autres, c’est souvent pour y rester! » – Voilà une citation qui pourrait bien résumer les récents déboires de Starlink dans sa quête pour mettre la main sur un joli pactole de 885 millions de dollars d’aides publiques. Ah, la Federal Communications Commission (FCC) américaine joue les fines bourses avec les fonds destinés à doper l’infrastructure de communication des zones rurales, et Starlink vient de voir sa candidature pour une partie du gâteau définitivement recalée.

Flashback de 2020 : Starlink, tête dans les étoiles, faisait des yeux doux à la FCC en prétendant pouvoir dispenser internet aux âmes campagnardes à un prix raisonnable. La Rural Digital Opportunity Fund taguait alors l’entreprise du jeune Elon Musk d’un « potentiellement éligible » pour ces 885 millions de dollars. Le hic, c’est que les rêves spatiaux se heurtent parfois à la gravité des faits terrestres. Chez la FCC, on a donc scruté la proposition à la loupe et verdict : « technologie en développement » et des « déficiences financières et techniques ». Ouch!

Et pendant qu’on pensait voir Starlink décoller, la FCC a gentiment rattaché la fusée au sol. Avec une technologie balbutiante et un abonnement plus cher que le caviar, les zones rurales allaient devoir attendre pour échanger leurs pigeons voyageurs contre des satellites voyageurs.

Après examen du dossier de Starlink, la FCC a conclu que l’entreprise n’avait pas démontré être raisonnablement capable de répondre aux exigences déployer un réseau à l’échelle, l’envergure et la taille nécessaires.

Entre-temps, Starlink, le coeur battant, avait réclamé à la FCC de revoir sa copie, arguant d’une exigence « déraisonnablement sévère ». Entre les lignes caviardées du document officiel, la compagnie se disait prête à lancer plus de satellites et à faire croître son réseau, en pointant même du doigt le Starship, ce fameux véhicule super-lourd de SpaceX, comme preuve à l’appui.

Mais comme le souligne la FCC, à l’époque, le Starship partait plus en fumée qu’en orbite, attendant encore aujourd’hui son baptême de l’air réussi. Alors, s’envoler vers le succès avec des fusées qui restent clouées au sol, c’est, comment dire… optimiste.

Ce n’est qu’après le refus initial que SpaceX a annoncé renoncer au Starship pour la seconde génération de satellites Starlink. Trop peu, trop tard? La FCC aime les paris, mais pas ceux qui coûtent près d’un milliard de dollars sans garanties. Seulement voilà, deux commissaires de la FCC sonnent la révolte : pour eux, Starlink méritait ses galons (et surtout ses dollars) car, contrairement à d’autres, elle fournissait déjà un service à des centaines de milliers d’abonnés. S’y mêlent des odeurs de politique et de soufre, notamment depuis que Musk a joué des coudes sur Twitter, mais la décision est prise bien avant son acquisition.

Quant à Starlink, elle regarde déjà ailleurs pour trouver des fonds, peut-être chez l’oncle Sam militaire. La perte de ces 885 millions de dollars ne sera qu’une comète dans l’espace des finances de SpaceX, qui, si l’on en croit son PDG, vient d’atteindre l’équilibre de ses flux de trésorerie. Alors, même sans cette manne financière, Starlink ne semble pas prête pour un atterrissage d’urgence.

Starlink : le satellite a raté son étoile… de shérif

Source : Techcrunch

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