« Les notifications push ? Plus utiles pour vous réveiller qu’un double expresso le matin, mais attention, votre smartphone pourrait en être l’arbitre plutôt que le simple messager. » Bienvenue dans notre ère numérique, où vos notifications push sont un terrain de jeu pour les justiciers du cyberspace, armés de mandats et de de la législation américaine. Cupertino vient de jouer son tour de passe-passe juridique en révisant, en catimini, les lignes directrices de sa charte juridique, avec l’incantation « abracadata… nous protégeons vos données! » ou du moins, c’est ce qu’ils souhaitent nous faire croire.
Au commencement, la pomme croquée faisait la sourde oreille en lançant des accusations acidulées vers le Département de la Justice des États-Unis, le DOJ. Motif de la discorde? Ce dernier obligeait les géants tech à garder le silence sur la cueillette des informations relatives aux notifications push par les autorités judiciaires. Véritable mise à jour ou coup de bluff pour le grand public? La firme de Cupertino a claironné qu’une « assignation ou un processus légal plus important » était désormais nécessaire pour accéder aux précieuses archives.
« Plus de transparence ou un tour de magie législatif? »
Mais, lumière dans le brouillard numérique une semaine plus tard, où l’on découvre qu’Apple a, tel un ninja dans la nuit, opéré un changement textuel pour se conformer à la politique de Google, qui, il faut le mentionner, tenait déjà le fort dans la bastion de la protection des données des notifications push. En gros, ils ont fait une pirouette et se sont alignés sur la firme du moteur de recherche, exigent là-aussi l’approbation d’un juge pour éplucher les données en question.
Ah, les notifications push ! Autrefois innocents petits toasters d’information, nous voilà inquiet de voir ces babioles devenir objets de convoitises des grandes oreilles des gouvernements. Et c’est le sénateur de l’Oregon, Ron Wyden, tel un preux chevalier de la vie privée, qui a pointé du doigt les exigences des gouvernements étrangers pour l’accès aux registres de notifications des deux géants. Ces derniers, traversant les vastes serveurs, se retrouvent donc en première ligne sur le champ de bataille de la surveillance gouvernementale.
En guise de conclusion, Wyden secoue le cocotier en affirmant qu’Apple et Google « devraient être autorisés à être transparents sur les demandes légales qu’ils reçoivent, en particulier celles venant des gouvernements étrangers. » Et voilà que la pomme se dit en harmonie avec le chant du sénateur, s’agitant peut-être enfin pour secouer le DOJ et son manque de transparence. Reste à savoir si les actions suivront les paroles.
Source : Engadget