Est-ce la fin d’une époque pour Cruise, la filiale de voitures autonomes de GM? La compagnie vient d’annoncer une réduction de personnel conséquente, avec 900 employés sur le départ – soit environ 24% de ses effectifs. Mais quelle est la véritable raison derrière ces licenciements massifs et quelle stratégie se dessine derrière ce remaniement ?
Les informations ont été relayées via un courriel de la part du nouveau président et CTO, Mo Elshenawy. Mais pourquoi en sommes-nous arrivés là? Est-ce simplement une réaction au tragique accident du 2 octobre où un piéton a été percuté, ou y a-t-il autre chose en jeu ici? La nouvelle, diffusée tôt ce matin à tous les employés, n’a pas omis de susciter une hausse de 4,8% de l’action GM, mais à quel prix pour les employés?
Le courriel révèle que le cadre des licenciements cible principalement les postes hors ingénierie, mais qu’en est-il de l’aspect humain de ces coupes? Et cette décision peut-elle vraiment aboutir à une simplification prometteuse pour la compagnie et un retour à un service exceptionnel, limité initialement à une seule ville, comme le prétend le président?
24% des postes à temps plein chez Cruise sont supprimés, sans faute de la part des employés, dans le but de recentrer les efforts de l’entreprise.
Les employés concernés par ces licenciements recevront-ils un soutien suffisant, et l’offre de Cruise en matière de paquet de départ est-elle à la hauteur des enjeux actuels? Avec un salaire garanti jusqu’au 12 février, une prime éligible pour 2023 et des avantages tels que la continuation des contributions à leur 401(k) pendant deux mois, la compagnie affiche une certaine générosité. Est-ce cependant suffisant pour ceux qui doivent maintenant faire face à une transition professionnelle inattendue?
Quid de la stratégie à long terme? La suppression des postes est confirmée par Cruise, mais ce choix est-il véritablement dicté par une volonté de garantir une commercialisation plus délibérée avec la sécurité comme priorité, ou est-ce un aveu subtil d’échecs antérieurs manifestes?
Après le départ des neuf leaders seniors de Cruise et la réassignation des rôles exécutifs suite à la démission du co-fondateur Kyle Vogt, où va vraiment Cruise et quel est l’impact de ces décisions sur les opérations et la culture d’entreprise? L’orientation vers une simplification des efforts est-elle le prélude à un succès renouvelé ou simplement une manœuvre pour contenir une crise plus profonde?
L’annonce survient en un contexte tendu, où la pression des actionnaires et des autorités réglementaires s’intensifie. S’agit-il d’un signal d’alarme pour l’industrie des véhicules autonomes, ou d’une simple réorientation stratégique pour Cruise ? Alors que la compagnie a subi des critiques presque immédiates après avoir obtenu le dernier permis nécessaire pour opérer commercialement à San Francisco, doit-on s’attendre à un futur plus prometteur ou est-ce l’annonce d’un éventuel naufrage ?
Source : Techcrunch