« Les meilleures blagues sont celles qui parlent d’argent… surtout quand il s’agit de millions! » Et bien, chers lecteurs, les firmes de capital-risque semblent devenir de grands humoristes ces temps-ci! Aujourd’hui, alors que certains pleurent devant leur 13ème notification de dépassement de forfait téléphonique, des firmes telles qu’Artis Ventures, BoxGroup, Playground Global, Singular et Partech annoncent des fonds bien remplis, au grand étonnement de tous.
Sérieusement, qui aurait parié un de ces précieux dinars (ou euros, on ne juge pas) sur cette pluie d’investissements, en particulier dans un contexte économique où même le mot « licenciement » commence à poser sa candidature pour le mot de l’année? Mais caché derrière ce ballet financier, il y a une petite mélodie optimiste qui commence à se faire entendre.
En creusant un peu, on découvre que les investisseurs institutionnels, ces grandes âmes romantiques, n’ont pas perdu la foi envers le capital-risque. Attirés par des valuations plus rationnelles et l’envie de garder le contact avec leurs partenaires de toujours, ils semblent dire « C’est le moment, mon amour, investissons à nouveau! ».
En ces temps incertains, l’amour des investisseurs pour le capital-risque semble inébranlable.
Mais voilà la question qui taraude : nos chers LPs (Limited Partners) sont-ils prêts à ouvrir grand les cordons de la bourse comme au bon vieux temps? La réponse est aussi claire qu’une explication de ma grand-mère sur le fonctionnement de son nouveau smartphone. Toutefois, quand Eric Hippeau de chez Lerer Hippeau confie que les LPs ont été un tantinet dépassés l’an dernier, on se dit qu’un petit break, ça peut pas faire de mal.
Steph Choo de Portage et Karim Gillani de Luge Capital chantent en chœur que la sélectivité est reine. Selon eux, les LPs parient sur ceux qui peuvent non seulement repérer les perles rares, mais également s’offrir un siège à la table des négociations. Ajoutez à ça des valuations qui descendent l’escalier quatre à quatre, et nos managers de portefeuille n’en croient pas leur Excel.
Et voilà nos visionnaires d’investisseurs en train de scruter avec lorgnettes et boules de cristal les tendances historiques d’un marché plus élastique qu’un slip des années 80. Parce que, finalement, comme le dit si bien Choo, maintenant c’est le moment de miser, en prévision d’un marché plus clément. Vous suivez toujours? On parle gros sous, promesses de jours meilleurs et patience, beaucoup de patience.
Après tout, si les LPs lèvent le nez de leurs cocktails 2024 pour regarder plus loin, c’est parce qu’ils investissent sur 10 ans, autant dire une éternité dans le monde de la tech. Alors que les annonces de nouveaux fonds pleuvent, Gillani rappelle que 2024 n’est peut-être pas l’année de la grande récolte, mais plutôt le début d’un meilleur cycle. Parce que oui, chers lecteurs, dans le merveilleux monde des investissements, après la pluie vient toujours le beau temps.
Connie Loizos a également contribué à cet article.
Source : Techcrunch