« Qui ne tente rien n’a rien », dit-on, sauf peut-être dans le cas d’Apple qui, en essayant de partager trop, a fini par tendre la pomme à ses clients… et ça les a rendus légèrement aigres! Apple a récemment accepté de verser la coquette somme de 25 millions de dollars pour régler une action en justice collective concernant sa fonctionnalité Partage familial. Pourtant, le but était beau: permettre aux utilisateurs et à cinq de leurs membres de la famille de partager apps, musiques, films, émissions de télévision et livres. Mais qui peut vraiment se plaindre d’avoir trop de famille… à partager?
Ce dossier croustillant sorti à la une de MacRumors révèle qu’il était possible pour de vilains petits défauts de se faufiler dans ce grand festin familial. Il faut dire qu’Apple nie toute dégustation de pomme empoisonnée, rejetant toutes les accusations de fausses représentations ou autres méfaits diaboliques.
On ne peut pas vraiment dire que la firme à la pomme a croqué dans le commentaire lorsqu’on a sollicité sa parole. La compagnie a préféré laisser les documents parler: des apps vendues comme partageables dans le cadre de cette grande réunion familiale… qui ne l’étaient pas vraiment! Diantre, quelqu’un a dû s’endormir sur la touche « partage » lors de la programmation.
Apple s’engage à payer suite à un délicat arrangement qui relance la confiance dans sa fonctionnalité de familles virtuelles.
Précisément, le détail accablant révèle que depuis la cabane dans l’arbre jusqu’à la chambre secrète, la plupart des apps basées sur l’abonnement n’étaient accessibles qu’à l’utilisateur original. « Venez vagabonder dans notre jardin d’Eden numérique » semblait susurrer Apple, alors que bon nombre de ses pommiers numériques ne portaient pas de fruits à partager.
Le constat est amer pour les mordus de la pomme qui, après avoir déboursé leurs deniers, se sont vus refuser l’accès au paradis numérique familial promis. Des millions de consommateurs, dupés, dans l’expectative, se cramponnent désormais à une branche fragile de l’arbre généalogique d’Apple.
Heureusement pour eux, les résidents américains qui ont plongé tête première dans la marmite des services entre le 21 juin 2015 et le 30 janvier 2019 pourraient bien repêcher quelques dollars. Les membres de la classe éligibles devraient bientôt recevoir un courrier électronique du grand manitou numérique. Une ombre au tableau tout de même, le montant récolté pourrait varier, mais ne dépasserait pas les 50 dollars – une somme qui pourrait faire rougir la plus juteuse des pommes.
Les membres de la classe peuvent jeter leur dévolu sur un petit pécule jusqu’au premier mars 2024, date à laquelle le tribunal se prononcera finalement sur cette saga. Certains pourraient dire qu’Apple a simplement partagé une miette de son gâteau financier, mais cette affaire montre que, parfois, partager sa famille virtuelle pourrait coûter un peu plus cher que prévu.
Source : Techcrunch