« Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions… sauf peut-être quand la SEC frappe à votre porte. » Allez dire ça à Elon Musk, qui avait toutes les cartes en main pour échapper à un nouvel interrogatoire concernant la prise de contrôle tonitruante de Twitter, mais qui semble avoir pioché la mauvaise carte du tarot juridique. Selon nos confrères de chez Reuters, lors d’une audience à San Francisco, un juge fédéral a été on ne peut plus clair avec l’attorney de Musk : les officiels de la SEC, ces farouches gardiens de la loi sur les valeurs mobilières, ont bien le droit d’émettre des assignations. Traduction pour le commun des mortels (et même pour les milliardaires) : l’exécutif de chez Tesla et SpaceX doit se présenter pour témoigner, point final.
Plongeons un peu dans le monde des papiers et des enquêtes. Ces aventuriers de la SEC n’ont pas pris leur boussole pour rien : ils soupçonnent que la notification tardive par Musk de sa participation dans Twitter – qui à l’époque palate encore au gré de la Bourse – pourrait s’apparenter à un joli coup de poker à 156 millions de dollars, contre les règles de la loi américaine. Si vous avez loupé cet épisode, on parle d’un retard de 10 jours dans le dépôt des documents officiels, et il se pourrait que quelques données… disons, « optimistes »… aient été incluses dedans. Et comme si cela ne suffisait pas, les anciens actionnaires de Twitter sont montés au créneau avec une action collective contre l’acquisition controversée de leur bébé social media pour 44 milliards de dollars, qui a d’ailleurs fait peau neuve pour se faire appeler X. Vous suivez toujours ?
Le juge pense que s’il coopère avec la SEC, notre homme le plus riche du monde n’aura plus à subir ces désagréments judiciaires. Mais rien n’est moins sûr, hein !
Musk pourrait bien avoir la bougeotte et penser à d’autres solutions pour éviter de rendre des comptes, mais la juge Laurel Beeler a un message pour lui : « Il semble improbable que vous ayez d’autres tracas ». Elle semble croire qu’une poignée de main et quelques sourires avec la SEC pourraient laver plus blanc que blanc. Devrions-nous lui rappeler que les affaires de la Bourse, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale ? La route vers un accord avec la SEC risque d’être plus sinueuse que la ligne de production d’une Tesla Model S.
Nos prochains titres risquent de parler encore de cet épître juridique, mais qui sait ? Avec Elon Musk, la partie n’est jamais vraiment finie. Et pour finir, une pensée pour tous les spectateurs de ce feuilleton judiciaire : « Quand ça va mal, dites-vous que sans la pluie, Tesla n’aurait jamais inventé l’essuie-glace. » Bon, la liaison est un peu forcée, mais il y avait de l’idée, non ?
Source : Engadget