« En matière de cybercriminalité, rappelons cette maxime infaillible: les hackers ne prennent jamais de vacances. » Alors que nous aurions bien aimé annoncer une accalmie dans le monde mouvementé du ransomware, il semblerait que les cybercorsaires soient de plus en plus gourmands. En effet, si l’on en croit les dernières data de Chainalysis, les cyberattaquants auraient empoché plus de 400 millions de dollars en « donations forcées ». Et Statista corrobore le topo: 72% des entreprises se sont pris les pieds dans le tapis numérique de ces attaques en 2023.
Mais n’allez pas penser que tout est sombre dans l’univers numérique! Même à une époque où ramasser des fonds ressemble à une chasse au trésor sans carte, les plateformes de protection contre les ransomwares brillent comme des pièces d’or pour les investisseurs. Faudrait être un robot pour ne pas voir le potentiel de croissance de ce marché estimé à 15% dans les cinq prochaines années.
Dans ce western technologique, la startup Halcyon joue le cow-boy qui tire plus vite que son ombre. Avec un pactole de 44 millions de dollars récoltés en Series A, elle n’a pas mis longtemps à remplir à nouveau son chapeau de quelques billets verts supplémentaires, 40 millions pour être précis. Au total, ces explorateurs du net comptent 84 millions de dollars dans leur besace.
« La fortune sourit au singulier cow-boy cybernétique surnommé Halcyon dans l’arène numérique. »
Peut-être un peu cupide, Jon Miller, CEO et cofondateur, reconnaît que l’enjeu était surtout de nouer des liens avec de nouveaux grands manitous de la finance, comme Bain Capital Ventures. Mais ce n’est pas de l’avarice, c’est de l’ambition—pour agrandir la famille de Halcyon avec des cerveaux ingénieux, gonfler leur ligne de produits, et évidemment, faire briller leur étoile dans le ciel du marketing d’un secteur bien encombré.
Halcyon n’est pas un simple échoppe numérique, non monsieur! C’est une armurerie sophistiquée où l’on trouve tout le nécessaire pour déjouer les pièges des bandits du Web: de l’anti-sabotage aux logiciels anti-exfiltration de données, et un outil que Miller qualifie de « capture de matériel clé ».
Ce magicien de la sécurité prétend que, grâce à l’apprentissage machine de leurs AI, pas seulement ils bousillent les attaques de ransomware, mais, avec un peu de chance, ils peuvent même décrypter les appareils kidnappés par ces logiciels véreux.
Hélas, même avec le meilleur détecteur de mouvements malveillants, il faut avouer que suivre les pas de ces danseurs masqués de la cybercriminalité est un rock endiablé. Mais Halcyon promet un twist moderne: une solution autonome qui s’ajuste en temps réel pour contrer les menaces, et non pas un changement de disque manuel tous les trimestres, comme le font les autres vieux juke-boxes du marché.
Miller est peut-être un as de la com’, mais Halcyon n’est pas une coquille vide: une centaine de marques de gros calibre et même des districts scolaires lui font déjà confiance. Dans la jungle des fournisseurs de solutions anti-ransomware, Halcyon joue à Tarzan et se balance de liane en liane sans concurrence, persuadé que sa double stratégie de prévention et de résilience est le couteau suisse de la survie numérique.
Il faudra voir si cette startup continue sur sa lancée fulgurante. Si c’est le cas, elle envisage de doubler son équipage de 75 moussaillons d’ici la fin de 2024. Mais, restons sur nos calembours tant aimés: en affaires comme en cybersécurité, parfois les apparences Halcyon… trompeuses!
Source : Techcrunch