Quel est le potentiel réel des superordinateurs de l’U.E., récemment accessibles aux startups d’IA pour l’entraînement de leurs modèles? L’Union européenne, ayant annoncé en septembre dernier un plan visant à soutenir les startups d’intelligence artificielle européennes, leur permet maintenant d’accéder à la puissance de calcul des superordinateurs pour l’apprentissage de modèles. Mais quels défis ces startups doivent-elles surmonter pour exploiter pleinement cet avantage technologique? La participation de Mistral AI, une startup française, dans une phase pilote précoce révèle déjà une première leçon: la nécessité d’un soutien dédié.
N’est-il pas vrai que l’accès aux ressources de calcul avancé pourrait transformer le paysage de l’IA européenne? Un responsable de l’UE, s’exprimant lors d’un point presse, a souligné l’importance non seulement de fournir l’accès, mais également de transmettre les compétences nécessaires pour optimiser l’utilisation de l’architecture et de la puissance de calcul disponibles. Les startups en IA, habituées à utiliser le matériel de calcul des hyperscalers américains, vont-elles s’adapter facilement au potentiel offert par les superordinateurs pour l’entraînement de leurs modèles?
Quelles sont les mesures mises en place pour accompagner ces startups dans leur montée en compétence? Des « centres d’excellence » sont prévus pour développer des algorithmes d’IA dédiés exploitant au mieux les supercalculateurs européens. Une telle stratégie peut-elle assurer à l’Europe une position de leader dans la course mondiale à l’IA?
Un soutien dédié aux startups d’IA est essentiel pour leur permettre d’exploiter pleinement le potentiel des superordinateurs de l’Union européenne.
Comment l’UE prévoit-elle d’accompagner la croissance de ses startups d’IA? Les officiels de l’UE, anticipant l’inauguration de MareNostrum 5, annoncent un programme d’accompagnement amplifié pour 2024, destiné à aider les startups à accéder aux superordinateurs et à paralléliser efficacement leurs algorithmes. Une telle initiative sera-t-elle suffisante pour nourrir une innovation localisée face aux géants d’IA implantés à proximité des hyperscalers américains?
Ce soutien, est-il à la hauteur des ambitions européennes en matière d’IA? L’Union, qualifiant l’intelligence artificielle de priorité stratégique, s’engage à créer un environnement propice à l’innovation pour ses petites et moyennes entreprises. L’objectif est de leur permettre de développer des modèles d’IA de manière sûre, éthique et digne de confiance. Un « centre de support en IA » est même annoncé pour fournir un « circuit spécial » pour les PME et les startups, les aidant à tirer le meilleur parti des ressources de supercalcul de l’UE. Mais ces mesures sont-elles proportionnées au défi?
Quels sont les projets actuellement développés et les investissements futurs de l’UE dans ce domaine? Parmi diverses applications développées grâce au matériel informatique haute performance de l’UE, on trouve des projets de simulation de systèmes climatiques et un jumeau numérique du corps humain. À cela s’ajoute l’annonce récente d’un « Grand défi en IA » et l’attribution de quatre millions d’heures de supercalcul pour soutenir le développement de modèles de référence. Finalement, l’UE compte acquérir davantage de supercalculateurs dédiés à l’IA. Mais comment cette stratégie se mariera-t-elle avec les ambitions nationales de certains États membres et assurera-t-elle une compétitivité internationale?
En définitive, le succès de l’initiative de l’UE pour soutenir le développement de l’IA dépendra de la capacité de ses startups à s’approprier le savoir-faire technique nécessaire à l’exploitation des superordinateurs. Il reste à voir si les startups pourront tirer un avantage compétitif significatif de cet accès. Pourrons-nous assister à une montée en force de l’IA « Made in Europe » grâce à ces efforts conséquents?
Source : Techcrunch
